. . . . . . . . . . . . . . "Un revier (abr\u00E9viation de l'allemand Krankenrevier, le quartier des malades), dans le langage des camps de concentration nazis, \u00E9tait un baraquement destin\u00E9 aux prisonniers malades des camps. Le mot est prononc\u00E9 par les d\u00E9port\u00E9s fran\u00E7ais \u00AB revir \u00BB. La majeure partie du personnel m\u00E9dical \u00E9tait des d\u00E9tenus. Les conditions dans les reviers variaient grandement selon le type de camp."@fr . . . . "Un revier (abr\u00E9viation de l'allemand Krankenrevier, le quartier des malades), dans le langage des camps de concentration nazis, \u00E9tait un baraquement destin\u00E9 aux prisonniers malades des camps. Le mot est prononc\u00E9 par les d\u00E9port\u00E9s fran\u00E7ais \u00AB revir \u00BB. La majeure partie du personnel m\u00E9dical \u00E9tait des d\u00E9tenus. Les conditions dans les reviers variaient grandement selon le type de camp. Selon Charlotte Delbo, d\u00E9port\u00E9e \u00E0 Auschwitz, la signification qu'a ce mot au camp n'est pas traduisible en fran\u00E7ais car \u00AB ce n'est ni h\u00F4pital, ni ambulance, ni infirmerie. C'est un lieu infect o\u00F9 les malades pourrissent sur trois \u00E9tages. \u00BB Dans les camps d'extermination (ainsi que dans les camps de travail o\u00F9 l'extermination par le travail \u00E9tait pratiqu\u00E9e), le terme de revier a \u00E9t\u00E9 imm\u00E9diatement associ\u00E9e \u00E0 la mort \u00E0 bien des \u00E9gards. La mort \u00E9tait pr\u00E9visible d\u00E8s l'entr\u00E9e dans un revier : une personne \u00AB insuffisamment \u00BB malade pouvait \u00EAtre accus\u00E9e de simulation en vue d'\u00E9viter le travail. La peine encourue \u00E9tait alors la mort. Mais l'admission dans un revier n'offrait que peu d'espoir : m\u00EAme si le personnel m\u00E9dical \u00E9tait des m\u00E9decins hautement qualifi\u00E9s (d\u00E9tenus), il ne pouvait offrir aucune aide au-del\u00E0 des premiers secours : les produits pharmaceutiques y \u00E9taient pratiquement absents. En outre, les rations alimentaires pour les malades \u00E9taient plus faibles que celles destin\u00E9es aux d\u00E9tenus en \u00E9tat de travailler, et il n'y avait aucune hygi\u00E8ne. Enfin, \u00E0 tout moment, des s\u00E9lections pouvaient \u00EAtre pratiqu\u00E9es dans le revier menant \u00E0 l'extermination pour des raisons diverses (par exemple, une menace d'une \u00E9pid\u00E9mie, en raison de la surpopulation ou parce qu'ils \u00E9taient r\u00E9put\u00E9s malades incurables). \u00C0 Auschwitz-Birkenau, si les conditions sont tr\u00E8s dures au Revier, infest\u00E9 de puces et de rats, pour les prisonniers qui y sont m\u00E9decins ou infirmi\u00E8res, elles sont n\u00E9anmoins un peu moins mauvaises que pour les autres d\u00E9port\u00E9s du camp : le personnel du revier n'est en effet pas convoqu\u00E9 \u00E0 l'appel, mange \u00AB \u00E0 sa faim \u00BB et est prot\u00E9g\u00E9 du froid pendant son travail."@fr . "3792"^^ . . . . . . . . "Revier"@fr . . . . . "3082909"^^ . . "183050492"^^ . . . . . . .