. "Ashk\u00E9naze, S\u00E9farade, Mizrahim et autres"@fr . . . . . "L\u2019histoire des Juifs en Argentine remonte au d\u00E9but du XVIe si\u00E8cle, lorsqu\u2019\u00E0 la suite de l\u2019expulsion des juifs d\u2019Espagne, des S\u00E9farades, fuyant la pers\u00E9cution, immigr\u00E8rent aux c\u00F4t\u00E9s des explorateurs et des colons espagnols pour s'installer dans ce qui est aujourd\u2019hui l\u2019Argentine. Cependant, les lois anti-juives d\u2019Espagne \u00E9tant en vigueur \u00E9galement dans l\u2019Empire colonial espagnol, ce qui signifie que les juifs n\u2019\u00E9taient pas autoris\u00E9s \u00E0 y r\u00E9sider l\u00E9galement, il est possible qu\u2019il se soit agi de marranes, c\u2019est-\u00E0-dire de descendants de juifs s\u00E9farades qui, quoique convertis au christianisme, \u00E9taient rest\u00E9s secr\u00E8tement fid\u00E8les au juda\u00EFsme et pratiquaient la religion clandestinement ; la plupart des commer\u00E7ants portugais de la vice-royaut\u00E9 du R\u00EDo de la Plata auraient ainsi \u00E9t\u00E9 juifs. D\u2019autre par"@fr . . . . "2019-05-15"^^ . . . . . . . . . . . . . "Herszkowich"@fr . . . . "Primeras Jornadas Nacionales de Inmigraci\u00F3n en Argentina"@fr . . . . . . . . . . . "328"^^ . "en"@fr . "Ricardo Feierstein"@fr . . . . "2003"^^ . . "1492-03-31"^^ . . "Historia de los jud\u00EDos argentinos"@fr . . 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Cependant, les lois anti-juives d\u2019Espagne \u00E9tant en vigueur \u00E9galement dans l\u2019Empire colonial espagnol, ce qui signifie que les juifs n\u2019\u00E9taient pas autoris\u00E9s \u00E0 y r\u00E9sider l\u00E9galement, il est possible qu\u2019il se soit agi de marranes, c\u2019est-\u00E0-dire de descendants de juifs s\u00E9farades qui, quoique convertis au christianisme, \u00E9taient rest\u00E9s secr\u00E8tement fid\u00E8les au juda\u00EFsme et pratiquaient la religion clandestinement ; la plupart des commer\u00E7ants portugais de la vice-royaut\u00E9 du R\u00EDo de la Plata auraient ainsi \u00E9t\u00E9 juifs. D\u2019autre part, il y avait, surtout apr\u00E8s 1810, des juifs parmi la population \u00E9trang\u00E8re de Buenos Aires, par exemple parmi les commer\u00E7ants anglais et fran\u00E7ais. Apr\u00E8s l\u2019ind\u00E9pendance, il y eut une petite vague d\u2019immigration de juifs venus d\u2019Allemagne. Toutefois, vers 1880, la communaut\u00E9 juive d\u2019Argentine ne devait pas d\u00E9passer la centaine de personnes et r\u00E9sidait essentiellement \u00E0 Buenos Aires. Rest\u00E9e sporadique jusqu\u2019\u00E0 cette date, l\u2019immigration juive devint massive et syst\u00E9matique apr\u00E8s qu\u2019un d\u00E9cret du pr\u00E9sident Julio Argentino Roca, pris dans le cadre de sa politique de peuplement des terres agricoles nouvellement conquises sur les Am\u00E9rindiens, invita sp\u00E9cifiquement les juifs russes pers\u00E9cut\u00E9s \u00E0 immigrer en Argentine. L\u2019arriv\u00E9e du vapeur Weser en 1889 marqua le d\u00E9but de l\u2019immigration organis\u00E9e de juifs en Argentine, immigration qui fut coordonn\u00E9e par le baron Hirsch, puis par l\u2019AIU. En 1890, l\u2019\u00C9tat argentin lan\u00E7a son plan d\u2019immigration, lequel pr\u00E9voyait entre autres mesures l\u2019acquittement par l\u2019\u00C9tat argentin des frais de passage, ce qui contribua \u00E0 faire venir, de 1891 \u00E0 1896, plus de 20 000 juifs en provenance de Russie et de Roumanie, lesquels se sont en grande majorit\u00E9 \u00E9tablis comme agriculteurs dans les colonies agricoles des provinces de Buenos Aires, d\u2019Entre R\u00EDos et de Santa Fe. Une partie des descendants de ces \u00AB gauchos juifs \u00BB a ensuite pr\u00E9f\u00E9r\u00E9 se fixer \u00E0 Buenos Aires pour y rejoindre les nouveaux arrivants juifs et se concentrer dans certains quartiers, notoirement dans l\u2019Once. C'est dans ce quartier qu'ont surgi les premi\u00E8res institutions religieuses et communautaires juives, piliers d\u2019une future communaut\u00E9 juive organis\u00E9e. En 1920, environ 150 000 juifs vivaient en Argentine. \u00C0 partir de 1928, et plus sp\u00E9cialement apr\u00E8s qu\u2019Adolf Hitler eut pris le pouvoir en 1933, des vagues d\u2019immigrants juifs d\u00E9ferl\u00E8rent sur l\u2019Argentine en provenance de l\u2019Allemagne nazie et du reste de l\u2019Europe occup\u00E9e, dont plusieurs milliers de juifs allemands. Malgr\u00E9 certaines restrictions, l\u2019Argentine sera le pays latino-am\u00E9ricain qui entre 1933 et 1945 recueillit le plus grand nombre de r\u00E9fugi\u00E9s juifs : environ 45 000 juifs europ\u00E9ens, dont probablement la moiti\u00E9 ill\u00E9galement. Bien que de nombreux Juifs aient quitt\u00E9 l\u2019Argentine depuis lors \u2014 d\u2019abord dans les d\u00E9cennies 1970 et 1980, pour \u00E9chapper \u00E0 la r\u00E9pression de la junte militaire, puis de 1998 \u00E0 2002, pour fuir la crise \u00E9conomique \u2014, \u00E0 destination notamment d\u2019Isra\u00EBl (quelque 10 000 juifs au total dans les ann\u00E9es 2000) et de l\u2019Europe (en particulier l\u2019Espagne) ou de l\u2019Am\u00E9rique du Nord, le pays reste le foyer de la plus vaste population juive de toute l\u2019Am\u00E9rique latine et, apr\u00E8s les \u00C9tats-Unis et le Canada, de la troisi\u00E8me du continent sud-am\u00E9ricain, avec environ 230 000 membres aux alentours de l\u2019ann\u00E9e 2014, la population juive au sens large se chiffrant cependant \u00E0 environ 300 000 ; ces effectifs repr\u00E9sentent environ 0,5 % de la population argentine totale. Compte tenu de la composition des vagues d\u2019immigration successives, on peut estimer que la population juive actuelle est \u00E0 80 % d\u2019origine ashk\u00E9naze, S\u00E9farades et Mizrahim \u00E9tant donc en nette minorit\u00E9. La majeure partie vit \u00E0 Buenos Aires, C\u00F3rdoba, Rosario, San Miguel de Tucum\u00E1n et dans d\u2019autres grandes villes. Une certaine hostilit\u00E9 officielle \u00E0 l\u2019\u00E9gard des juifs se manifesta d\u00E8s la fin du XIXe si\u00E8cle, sous les esp\u00E8ces du soup\u00E7on d\u2019inaptitude des juifs \u00E0 faire corps avec le reste de la soci\u00E9t\u00E9 argentine, notamment lorsque des colons agricoles juifs entreprirent de cr\u00E9er leurs premi\u00E8res \u00E9coles. Au lendemain de la R\u00E9volution russe d'octobre 1917, les th\u00E9ories r\u00E9volutionnaires, plus particuli\u00E8rement anarchistes, furent d\u00E9lib\u00E9r\u00E9ment amalgam\u00E9es par les classes dirigeantes d\u2019alors aux pr\u00E9jug\u00E9s traditionnels contre les juifs, soup\u00E7onn\u00E9s en cons\u00E9quence de fomenter la r\u00E9volution socialiste ; l\u2019hostilit\u00E9 ainsi fabriqu\u00E9e contre les \u00AB Russes \u00BB (lire : les juifs d\u2019Europe orientale), sera \u00E0 l\u2019origine des graves violences (mat\u00E9rielles et physiques) commises en janvier 1919 contre les juifs de l\u2019Once, dans le cadre d\u2019une virulente gr\u00E8ve g\u00E9n\u00E9rale qu\u2019il est convenu d\u2019appeler la Semaine tragique, violences se soldant par une centaine de morts juives \u2014 unique cas de pogrom jamais enregistr\u00E9 sur le continent sud-am\u00E9ricain. Pendant la Deuxi\u00E8me Guerre mondiale, une attitude discriminatoire de la Direction des migrations ressort sans \u00E9quivoque de l\u2019examen du solde des immigrants refoul\u00E9s et admis (seul un sur quatre juifs \u00E9tait admis \u00E0 immigrer, contre globalement trois sur quatre). Dans l\u2019imm\u00E9diat apr\u00E8s-guerre, avec \u00E0 la Direction de l\u2019immigration, seuls 3 000 r\u00E9fugi\u00E9s de guerre, sur un total de 71 421 accueillis (toutes nationalit\u00E9s confondues) jusqu\u2019en 1949, \u00E9taient des juifs. Des flamb\u00E9es d\u2019antis\u00E9mitisme eurent lieu sous le gouvernement de Per\u00F3n, lors de l\u2019\u00E2pre conflit opposant celui-ci avec l\u2019\u00C9glise en 1953, puis \u00E0 la suite de l\u2019enl\u00E8vement d\u2019Eichmann, et enfin sous la dictature militaire, o\u00F9 les juifs \u00E9taient nettement sur-repr\u00E9sent\u00E9s parmi les victimes de la r\u00E9pression ill\u00E9gale. \u00C0 signaler enfin les attentats sanglants de 1992 contre l\u2019ambassade d\u2019\u00C9tat d\u2019Isra\u00EBl, et celui de 1994 contre l\u2019AMIA. L\u2019apport de la communaut\u00E9 juive \u00E0 la vie intellectuelle argentine, pass\u00E9e et pr\u00E9sente, appara\u00EEt notable, en particulier dans les domaines de la presse, de la radiot\u00E9l\u00E9diffusion (o\u00F9 plusieurs juifs font figure de pionniers), de la culture (th\u00E9\u00E2tre yidiche, litt\u00E9rature), de la recherche et de l\u2019enseignement universitaires (le prix Nobel de m\u00E9decine C\u00E9sar Milstein \u00E9tait juif), etc. La communaut\u00E9 est solidement organis\u00E9e autour d\u2019un ensemble d\u2019institutions, notamment l\u2019AMIA, la (Delegaci\u00F3n de Asociaciones Israelitas Argentinas), parmi les principales. La synagogue de la CIRA (Congregaci\u00F3n Israelita de la Rep\u00FAblica Argentina), sise rue Libertad \u00E0 Buenos Aires, et par l\u00E0 d\u00E9nomm\u00E9e synagogue Libertad, est la plus ancienne d\u2019Argentine."@fr . . "418"^^ . . . . "Diego Melamed"@fr . "8202193"^^ . "Plus Ultra"@fr . . . . . . "es"@fr . . 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