. . . . . . . . . . . . . . . "4131330"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "Blason personnel be Gilles de Trazegnies dit le Brun.svg"@fr . . "21175"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "vers 1250"@fr . . . "On ne peut parler des Trazegnies sans mentionner la l\u00E9gende de Gillion de Trazegnies, le chevalier bigame, et de ses deux femmes. Tr\u00E8s populaire dans le Hainaut et bien connue de tous les amateurs de litt\u00E9rature m\u00E9di\u00E9vale, cette histoire se forma au , o\u00F9 elle fut mise en vers par un anonyme sur le mod\u00E8le des lais de Marie de France.\nEn 1458, le Grand B\u00E2tard de Bourgogne, fils de Philippe le Bon, Antoine, comte de Laroche, etc., tr\u00E8s soucieux de mettre en exergue les gloires de sa maison, commanda au sire de Willerval de recomposer la l\u00E9gende et d\u2019en faire un roman. Il demanda au c\u00E9l\u00E8bre miniaturiste David Aubert d\u2019illustrer ce dernier.\n\nEn voici l\u2019histoire tr\u00E8s r\u00E9sum\u00E9e :\n\nGillion, sire de Trazegnies cadet de Bourgogne, avait \u00E9pous\u00E9 Marie d\u2019Ostrevant, ni\u00E8ce du comte de Hainaut. Malheureusement, ce mariage \u00E9tait rest\u00E9 st\u00E9rile. Un beau jour, Gillion surprit Marie, son \u00E9pouse, qui se lamentait \u00E0 son balcon, navr\u00E9e de voir dans l\u2019eau des foss\u00E9s s\u2019\u00E9battre une carpe et ses carpillons. Gillion, \u00E9mu, fit le v\u0153u de partir en p\u00E8lerinage \u00E0 J\u00E9rusalem si Dieu lui donnait post\u00E9rit\u00E9. On ne sait si ce fut la bont\u00E9 divine ou l\u2019exemple de la carpe mais, quelques jours plus tard, Marie \u00E9tait enceinte. Gillion n\u2019avait qu\u2019une parole. Il partit. Le texte raconte longuement son voyage et son p\u00E8lerinage. Au retour, le bateau fut attaqu\u00E9 par les pirates du Soudan de Babylone Gillion fit grand carnage autour de lui mais sa bravoure ne l\u2019emp\u00EAcha pas d\u2019\u00EAtre captur\u00E9 et tra\u00EEn\u00E9 jusque Babylone.\n\nOn le jeta dans un cul de basse fosse et le soudan, irrit\u00E9, s'appr\u00EAtait \u00E0 la faire percer de fl\u00E8ches en grande c\u00E9r\u00E9monie, lorsque sa fille Gratianne, Pocahontas avant la lettre, voyant le crestien nud et que on le lioit a lestache, dapart elle veoit les archiers prests pour tirer, moult piteusement prist a regarder Gillion, car advis lui estoit que oncques plus bel homme ne mieulx forme elle n\u2019avait veu et comme il pleut a dieu que ainsi linspira elle vey sa belle face coulour\u00E9e, les beaux yeulx quil avoit ou chief pour regarder, la bouche vermeilles pour baiser, en son cuer le print a amer et desir de croire en Jhesu Christ afin que de lui peust estre amee Belle conversion, mais les voies de Dieu ne sont-elles pas imp\u00E9n\u00E9trables ! Elle demanda en pleurant la gr\u00E2ce de Gillion \u00E0 son p\u00E8re qui la lui accorda. Mis en ge\u00F4le et gard\u00E9 par un certain Hertan que Gillion s\u2019empressa de convertir, il re\u00E7ut p\u00E9riodiquement la visite de Gratianne qui en sortit chr\u00E9tienne.\n\nA quelque temps de l\u00E0, Babylone fut attaqu\u00E9e par une th\u00E9orie de f\u00E9roces rois ennemis. Le soudan, vaincu, fut captur\u00E9. Gratianne au d\u00E9sespoir vint trouver Gillion et le rev\u00EAtit de l\u2019armure de son p\u00E8re. Gillion avec quelques fid\u00E8les assaillit le camp des conf\u00E9d\u00E9r\u00E9s, trancha la t\u00EAte de tous les m\u00E9chants rois et sauva le Soudan qui vit en lui un repr\u00E9sentant d\u2019Allah. Gillion revint sto\u00EFquement dans sa prison, mais, peu apr\u00E8s, Gratianne avoua tout et le Soudan, \u00E9mu jusqu\u2019aux larmes, nomma Gillion son Premier ministre.\n\nEntre-temps, en Hainaut, Marie d\u2019Ostrevant avait donn\u00E9 le jour \u00E0 deux jumeaux, Jean & G\u00E9rard. De nombreuses ann\u00E9es pass\u00E8rent. Jean & G\u00E9rard \u00E9taient maintenant des chevaliers accomplis qui remportaient les prix de tous les tournois. Malgr\u00E9 la paternelle insistance du comte de Hainaut son oncle, Marie exclut toujours de se remarier, refusant de croire \u00E0 la mort de son mari. Les beaux partis, attir\u00E9s par sa beaut\u00E9 et sa noblesse, ne faisaient pourtant pas d\u00E9faut. Un chevalier fran\u00E7ais exil\u00E9, nomm\u00E9 Amaury des Maires et que Marie avait \u00E9conduit, d\u00E9cida de se venger. Il partit en Orient et, par recoupements, parvint \u00E0 savoir o\u00F9 \u00E9tait Gillion de Trazegnies. Il se rendit \u00E0 Babylone, se pr\u00E9senta \u00E0 Gillion et lui annon\u00E7a que sa femme \u00E9tait morte. Ce f\u00E9lon ne tarda pas \u00E0 mourir ignominieusement peu apr\u00E8s. Gillion, plein de chagrin, se crut libre et put \u00E9pouser Gratianne selon le rite chr\u00E9tien. Le Soudan le nomma son h\u00E9ritier au tr\u00F4ne.\n\nCependant, en Hainaut, voyant leur m\u00E8re inconsolable, Jean et G\u00E9rard d\u00E9cid\u00E8rent de partir \u00E0 la recherche de leur p\u00E8re. Ils firent un voyage plein d\u2019aventures \u00E0 l\u2019occasion duquel G\u00E9rard eut une idylle avec la princesse Nathalie, fille du roi Mombrant d\u2019Esclavonie. Avec l\u2019arm\u00E9e chypriote, ils all\u00E8rent guerroyer contre les Maures. Apr\u00E8s bien des p\u00E9rip\u00E9ties, ils furent captur\u00E9s par les troupes du Soudan de Babylone. Gillion inspectait les prisonniers lorsqu\u2019il aper\u00E7ut deux jeunes gens dont l\u2019armure \u00E9tait orn\u00E9e de ses armes. Il les questionna, d\u00E9couvrit leur identit\u00E9, se fit reconna\u00EEtre et apprit que sa femme \u00E9tait toujours vivante. Tr\u00E8s \u00E9mu, il obtint de son beau-p\u00E8re de pouvoir rentrer en Hainaut. Gratianne et Hertan partirent avec lui ainsi qu\u2019une escorte charg\u00E9e de joyaux. Ils travers\u00E8rent l\u2019Italie, o\u00F9 le pape les re\u00E7ut et o\u00F9 Hertan mourut, puis la France et le Hainaut. Marie, pr\u00E9venue, manqua de se trouver mal. Mue par une admirable abn\u00E9gation, elle d\u00E9cida d\u2019entrer au couvent pour laisser la place \u00E0 Gratianne. Sur quoi Gratianne, douce et soumise, entra avec elle \u00E0 l\u2019abbaye de l\u2019Olive. Gillion se retrouva donc bigame, mais tout seul. Un peu plus tard, appel\u00E9 au secours par son beau-p\u00E8re, il repartit en \u00C9gypte avec l\u2019\u00E9lite de la chevalerie hennuy\u00E8re et p\u00E9rit devant les murs de Babylone. Son fils Jean fit ramener son c\u0153ur \u00E0 l\u2019abbaye de l\u2019Olive, o\u00F9 il fut enterr\u00E9 entre ses deux \u00E9pouses.\n\nLe personnage qui inspira cette l\u00E9gende est tr\u00E8s vraisemblablement Gilles le Brun, conn\u00E9table de France, qui eut deux \u00E9pouses, se croisa, fut le bras droit de Saint Louis etc On retrouve aussi des \u00E9l\u00E9ments de la vie de Saint Louis, de celle de Gilles I et d\u2019autres personnages \u00E9galement.\n\nLe Grand B\u00E2tard de Bourgogne eut des \u00E9mules, et Philippe de Cl\u00E8ves, sire de Ravenstein, son cousin, fut en possession d\u2019un manuscrit qui aboutit \u00E0 l\u2019universit\u00E9 d\u2019I\u00E9na. L\u2019histoire fut populaire en Allemagne puisqu\u2019elle donna naissance \u00E0 la l\u00E9gende, beaucoup plus c\u00E9l\u00E8bre, mais copi\u00E9e sur celle de Gillion, des deux femmes du comte de Gleichen.\nUn autre \u00E9crivain, que cette l\u00E9gende inspira, fut Maurice Barr\u00E8s, dans son histoire des deux femmes du bourgeois de Bruges. Le pr\u00E9nom de Gillion, qui est en fait une mauvaise traduction de Gilonem, accusatif du pr\u00E9nom latin Gilo est depuis un nom de famille traditionnel que les Trazegnies portent tous, au moins dans leurs pr\u00E9noms secondaires."@fr . . . . . . . . . . . . . "Gilles de Trazegnies dit le Brun"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "Gilles le Brun de Trazegnies (1199-1276), conseiller et conn\u00E9table du roi Louis IX vers 1250. Il participe \u00E0 la septi\u00E8me croisade."@fr . . . . . . . . . . "Gilles le Brun de Trazegnies (1199-1276), conseiller et conn\u00E9table du roi Louis IX vers 1250. Il participe \u00E0 la septi\u00E8me croisade."@fr . . . . . "183532940"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "La l\u00E9gende de Gillion de Trazegnies"@fr . . . "Orn ext Conn\u00E9table de France.svg"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . .