"La fuite de capitaux anglais de 1774 est un \u00E9pisode de l'histoire \u00E9conomique britannique qui se traduisit par la sortie massive du Royaume de pi\u00E8ces d'or et d'argent. Mais les billets de banque compensant pour la premi\u00E8re fois l'absence de pi\u00E8ces, la crise financi\u00E8re n'entra\u00EEna pas de crise \u00E9conomique, la R\u00E9volution industrielle ayant plut\u00F4t tendance \u00E0 s'acc\u00E9l\u00E9rer."@fr . . . . . "Fuite de capitaux anglais de 1774"@fr . "La fuite de capitaux anglais de 1774 est un \u00E9pisode de l'histoire \u00E9conomique britannique qui se traduisit par la sortie massive du Royaume de pi\u00E8ces d'or et d'argent. Mais les billets de banque compensant pour la premi\u00E8re fois l'absence de pi\u00E8ces, la crise financi\u00E8re n'entra\u00EEna pas de crise \u00E9conomique, la R\u00E9volution industrielle ayant plut\u00F4t tendance \u00E0 s'acc\u00E9l\u00E9rer. L'Angleterre est alors \u00E0 la veille de la guerre d'ind\u00E9pendance des futurs \u00C9tats-Unis, l'une de ses colonies, qui aura lieu entre 1776 et 1784, mais dont les pr\u00E9mices se font sentir. Cette guerre va ponctionner les finances du royaume et menacer des march\u00E9s d'exportation. M\u00EAme avant la guerre, une fiscalit\u00E9 \u00E9lev\u00E9e r\u00E8gne dans l'\u00EEle et dans son empire, beaucoup plus \u00E9lev\u00E9e que sur le continent europ\u00E9en, suscitant la lassitude de nombreux \u00E9pargnants, qui vont prendre peur au moment du d\u00E9clenchement de la guerre. Cependant, l'\u00E9conomie anglaise r\u00E9siste gr\u00E2ce \u00E0 la pr\u00E9sence, plus t\u00F4t que dans d'autres pays, de nombreux billets de banque, accept\u00E9s et reconnus gr\u00E2ce \u00E0 l'h\u00E9ritage de la R\u00E9volution financi\u00E8re britannique, qui a cr\u00E9\u00E9 d\u00E8s 1694 la Banque d'Angleterre. En 1774, l'Angleterre laisse fuir ses pi\u00E8ces d'or et d'argent. Cette situation, anormale \u00E0 premi\u00E8re vue, ne la trouble pas : \u00AB le haut de la circulation mon\u00E9taire est d\u00E9j\u00E0 occup\u00E9e chez elle par les billets de la banque d'Angleterre et des banques priv\u00E9es \u00BB, explique l'historien Fernand Braudel. La cons\u00E9quence de cet \u00E9pisode sera le vote en 1797 du Bank Restriction Act, lorsque la fuite des capitaux reprend et s'aggrave, sur fond de guerres napol\u00E9oniennes et d'anticipation du futur blocus continental. Cette loi d'exception suspend pour six semaines la convertibilit\u00E9 en or des billets de banque \u00E9mis par la Banque d'Angleterre. La suspension va en r\u00E9alit\u00E9 durer 24 ans et la convertibilit\u00E9 en or des billets de banque ne sera de nouveau possible qu'en 1821, dans le cadre de l'Act for the Resumption of Cash Payments. Le pays avait d\u00E9j\u00E0 connu, mais beaucoup plus t\u00F4t, deux \u00E9pisodes du m\u00EAme type, jug\u00E9s plus pr\u00E9occupants \u00E0 leur \u00E9poque : la crise mon\u00E9taire anglaise des ann\u00E9es 1550, puis, un si\u00E8cle et demi plus tard, la crise mon\u00E9taire anglaise des ann\u00E9es 1690. Tous deux furent r\u00E9solus par la frappe d'une nouvelle monnaie afin de pallier la perte de confiance dans les pi\u00E8ces d'argent-m\u00E9tal. La fuite de capitaux anglais de 1774, et celle qui intervient avant 1797, ont cependant vid\u00E9 les circuits de la petite et moyenne monnaie. Un peu plus tard en France, sous la r\u00E9volution, le scandale des assignats a partiellement entam\u00E9 la confiance dans le papier monnaie, m\u00EAme si un industriel anglais comme John Wilkinson ach\u00E8te des assignats, pour les soutenir. Pr\u00E8s de 40 millions de shillings sont frapp\u00E9s en Angleterre entre 1816 et 1820, ainsi que 17 millions de demi-couronnes et 1,3 million de couronnes. Ainsi, en 1848, la masse mon\u00E9taire cumul\u00E9e de la France, l'Angleterre et les \u00C9tats-Unis se compose encore \u00E0 63 % d'esp\u00E8ces m\u00E9talliques et seulement \u00E0 20 % de billets de banques."@fr . . . . . "3787"^^ . . . . "4773073"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "183044363"^^ . . . .