. . . . . . . "1367858"^^ . . . . . . . . "181132503"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "bande dessin\u00E9e"@fr . . . "Dor\u00E9navant"@fr . . . . . . . . . . "juillet 2013"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . "10544"^^ . . . "Dor\u00E9navant (1986-1989) est une revue d'avant-garde en bande dessin\u00E9e cr\u00E9\u00E9e par et , rejoints plus tard par , Romuald Hibert et , qui conna\u00EEt huit num\u00E9ros jusqu'en 1989 (plus deux num\u00E9ros d'une feuille compl\u00E9mentaire intitul\u00E9e D\u00E9sormais l'inaugurale). \u00AB Nous nous pr\u00E9sentons comme critiques ET auteurs de bande dessin\u00E9e ; par \"critiques\", nous entendons faire la critique de la critique et cr\u00E9er une autre critique (\u2026), par \"auteurs\", nous entendons rechercher un nouveau langage en bande dessin\u00E9e \u00BB, annoncent ses animateurs d\u00E8s 1985 dans une Lettre aux critiques envoy\u00E9e \u00E0 la profession. Le plus radical des supports de \u00AB \u00BB, selon Jean-Christophe Menu (l'\u00C9prouvette no 2, janvier 2006), semble n\u00E9 dans le sillage de la revue de Bruno Lecigne, Kaplan et Schwartz figurant aussi au sommaire de ses \u00AB Lettres ouvertes \u00BB, et entretenant avec lui des pol\u00E9miques \u00E0 rebondissements qui en leur temps firent ricaner et agac\u00E8rent au dernier cran la critique \u00E9tablie (y compris Thierry Groensteen dans Les Cahiers de la bande dessin\u00E9e, qui d\u2019ailleurs r\u00E9agit en \u00AB s\u2019\u00E9levant contre cette tendance \u00E0 l\u2019Ultracritique \u00BB). Dans no 3, Barth\u00E9l\u00E9my Schwartz publie De la mis\u00E8re, qui demeure l\u2019un des textes les plus radicaux consacr\u00E9s \u00E0 la bande dessin\u00E9e, et dont certains aspects peuvent nous para\u00EEtre proph\u00E9tiques. \u00C0 bien des \u00E9gards, il est en avance sur son temps et semble entrevoir ce que pourrait devenir la bande dessin\u00E9e, et ce qu\u2019elle va effectivement commencer \u00E0 devenir \u00E0 partir des ann\u00E9es 1990. Dor\u00E9navant, et plus pr\u00E9cis\u00E9ment Barth\u00E9l\u00E9my Schwartz, le plus th\u00E9oricien, a forg\u00E9 en 1986-1987 quelques concepts critiques radicaux qui sont toujours valides, comme \u00AB l\u2019id\u00E9ologie b\u00E9d\u00E9 \u00BB (souvent cit\u00E9e comme telle par l'Association, et qui est au microcosme ce que l\u2019id\u00E9ologie ordinaire est \u00E0 la gent politique) ou le \u00AB storyboard \u00BB (qui chez Schwartz d\u00E9finit p\u00E9jorativement l\u2019ensemble des bandes dessin\u00E9es qui se contentent d\u2019une narration acad\u00E9mique, dont le seul int\u00E9r\u00EAt pourrait \u00EAtre de servir de base \u00E0 une adaptation cin\u00E9matographique : \u00AB un storyboard s\u00E9par\u00E9 du cin\u00E9ma, parlant le langage du cin\u00E9ma \u00BB). \u00AB Beaucoup ont racont\u00E9, peu se sont exprim\u00E9s \u00BB, r\u00E9sume Schwartz pour qui la bande dessin\u00E9e se situe \u00AB \u00E0 l\u2019exact point de rencontre d\u2019une part, de la mise en rapport d\u2019images s\u00E9par\u00E9es juxtapos\u00E9es, quels que soient les moyens techniques employ\u00E9s, et d\u2019autre part, de la mise en relation du texte et de l\u2019image, c\u2019est-\u00E0-dire \u00E0 leur n\u0153ud de tension \u00BB, une d\u00E9finition qui lui permet d\u2019admettre comme bandes dessin\u00E9es des peintures de Magritte, Klee ou Michaux ; ainsi que le roman-photo. Dans le dernier num\u00E9ro de Dor\u00E9navant, le 7-8 de janvier 1989, Barth\u00E9l\u00E9my Schwartz, \u00E9galement auteur, s'entoure de nouveaux collaborateurs, notamment de St\u00E9phane Goarnisson, dont on peut se souvenir de la \u00AB bande dessin\u00E9e sans d\u00E9 \u00BB (c\u2019est-\u00E0-dire sans dessin) qui doit figurer parmi les \u00AB plagiaires par anticipation \u00BB de l\u2019OuBaPo. Au d\u00E9but des ann\u00E9es 1990, Schwartz prend ses distances avec le monde de la bande dessin\u00E9e, et cr\u00E9e avec St\u00E9phane Goarnisson, Romuald Hibert, Val\u00E9rie Kerhir et Eve Mairot, le collectif \u00AB Ab irato \u00BB (tendance \u00AB art & subversion \u00BB), qui publie la (1992-1996), une revue po\u00E9tique et politique qui continuera parfois de tisser des liens entre po\u00E9sie et bande dessin\u00E9e, avant de transformer Ab irato en maison d'\u00E9ditions, puis de contribuer, avec d'autres, \u00E0 la cr\u00E9ation en 1997 de la revue de critique sociale . \u00AB Qu'est-ce qu'a \u00E9t\u00E9 Dor\u00E9navant ? \u00E9crit Jean-Philippe Martin, Une revue th\u00E9orico-terroriste sur la bande dessin\u00E9e ? Un phalanst\u00E8re artistique d'avant-garde ? Des n\u00E9o-situs ? Des tenants de l'ultra-gauche ? Tout aura \u00E9t\u00E9 dit de concernant Dor\u00E9navant, tout et peut-\u00EAtre n'importe quoi comme cette d\u00E9n\u00E9gation du groupe semble l'attester : \u00AB Nous n'aurons \u00E9t\u00E9 ni dada\u00EFstes, ni surr\u00E9alistes, ni situationnistes, ni undergrounds. \u00BB Son irruption m\u00E9t\u00E9orique dans le milieu conformiste et r\u00E9actionnaire de la b\u00E9d\u00E9 a valu \u00E0 Dor\u00E9navant d'\u00EAtre frapp\u00E9 d'un ostracisme attendu. Ainsi, apr\u00E8s la disparition de la revue en 1989, on constatera une compl\u00E8te absence de mentions concernant ses th\u00E9ories dans la totalit\u00E9 des ouvrages parus depuis cette \u00E9poque. Y compris dans les dictionnaires ou encyclop\u00E9dies qui se targuent pourtant d'exhaustivit\u00E9. La principale raison de cette amn\u00E9sie r\u00E9side sans doute dans l'ill\u00E9gitimit\u00E9 de Dor\u00E9navant \u00E0 se revendiquer critiques et auteurs de bandes dessin\u00E9es : le c\u00F4t\u00E9 artisanal de la revue, la quantit\u00E9 n\u00E9gligeable de num\u00E9ros, la radicalit\u00E9 des positions prises par des gens qui ne pouvaient pas se pr\u00E9valoir d'une somme de publications savantes irr\u00E9cusable ou d'\u0153uvres r\u00E9f\u00E9rentielles, ont maintenu Dor\u00E9navant dans le champ de la marginalit\u00E9 que l'Histoire officielle a r\u00E9solu de traiter comme telle. \u00BB Les premiers textes pol\u00E9miques du Lynx ou de , anim\u00E9s en 1986-1987 par Jean-Christophe Menu, sont contemporains de Dor\u00E9navant et lui doivent beaucoup. En janvier 1990, (un num\u00E9ro unique chez Futuropolis) se veut d\u00E9j\u00E0 un espace d\u00E9vou\u00E9 \u00E0 la bande dessin\u00E9e, o\u00F9 cr\u00E9ation et critique peuvent se juxtaposer (Barth\u00E9l\u00E9my Schwartz y publie \u00AB Une p\u00E9riode de nuit, l\u2019id\u00E9ologie b\u00E9d\u00E9 \u00BB, qui synth\u00E9tise les prises de position de Dor\u00E9navant). Plus tard, en 1990, c'est la cr\u00E9ation de L'Association, et de la d\u00E9cision collective de ses membres-fondateurs de suspendre la donn\u00E9e critique pour se concentrer sur l\u2019action \u00E9ditoriale naissante. M\u00EAme si Lapin et (publi\u00E9s par l\u2019Association) demeurent des espaces de prises de positions critiques sporadiques, il n\u2019y a pas d\u2019autre exemple de cette tendance \u00E0 l'Ultracritique entre 1990 et 2005. Plates-bandes de Jean-Christophe Menu, puis l'\u00C9prouvette (2006-2007) rallument, d\u2019une certaine mani\u00E8re, cette flamme, jusqu'\u00E0 se situer dans la descendance directe de , et donc indirectement de Dor\u00E9navant, et STP. (Sources : l'\u00C9prouvette no 1, janvier 2006, et no 2, juin 2006, l'Association)."@fr . . "Dor\u00E9navant (1986-1989) est une revue d'avant-garde en bande dessin\u00E9e cr\u00E9\u00E9e par et , rejoints plus tard par , Romuald Hibert et , qui conna\u00EEt huit num\u00E9ros jusqu'en 1989 (plus deux num\u00E9ros d'une feuille compl\u00E9mentaire intitul\u00E9e D\u00E9sormais l'inaugurale). \u00AB Nous nous pr\u00E9sentons comme critiques ET auteurs de bande dessin\u00E9e ; par \"critiques\", nous entendons faire la critique de la critique et cr\u00E9er une autre critique (\u2026), par \"auteurs\", nous entendons rechercher un nouveau langage en bande dessin\u00E9e \u00BB, annoncent ses animateurs d\u00E8s 1985 dans une Lettre aux critiques envoy\u00E9e \u00E0 la profession."@fr .