"La directive shinto, SCAPIN 448, est r\u00E9dig\u00E9e par le lieutenant. William K. Bunce, U.S.N.R, expert de l'arm\u00E9e am\u00E9ricaine sur la culture et la religion japonaises au cours de l'occupation du Japon \u00E0 l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Publi\u00E9e le 15 d\u00E9cembre 1945 sous le titre complet de \u00AB Abolition du parrainage, du soutien, de la continuation, du contr\u00F4le et de la diffusion gouvernemental du shinto\u00EFsme d'\u00C9tat (Kokka Shinto, jinja shinto) \u00BB, elle fait partie de la politique des forces d\u2019occupation am\u00E9ricaines visant \u00E0 supprimer le shinto\u00EFsme d'\u00C9tat. Le shinto en effet, sous la forme qu'il a prise dans les d\u00E9cennies qui ont pr\u00E9c\u00E9d\u00E9 la Seconde Guerre mondiale, est un instrument de propagande utilis\u00E9 comme moyen de diffuser les id\u00E9es ultranationalistes et un outil du militarisme. La directive est partiellement bas\u00E9e sur le concept de libert\u00E9 de religion garantie par la constitution des \u00C9tats-Unis. Selon la directive, le shinto\u00EFsme d\u2019\u00C9tat doit \u00EAtre priv\u00E9 de tout soutien public et de son attirail \u00AB ultranationaliste et militariste \u00BB. Ce qui en reste est autoris\u00E9 \u00E0 subsister en tant qu'\u00E9l\u00E9ment de la secte shinto, religion \u00E9gale aux autres et sans privil\u00E8ge particulier, pris en charge seulement par des offrandes priv\u00E9es. Aucun fonds public ne peut \u00EAtre utilis\u00E9 pour financer les sanctuaires shinto ou leurs pr\u00EAtres. L'empereur ne peut plus rendre compte des affaires publiques \u00E0 ses anc\u00EAtres lors de ses visites aux sanctuaires. Mais il peut, comme d'autres fonctionnaires, y prier \u00E0 titre individuel. La doctrine shinto doit \u00EAtre \u00E9limin\u00E9e des manuels scolaires. \u00AB L'id\u00E9ologie militariste et ultranationaliste \u00BB ne peut \u00EAtre promue ou encourag\u00E9e dans le cadre du shinto ou de tout autre croyance. Les doctrines suivantes sont sp\u00E9cifiquement interdites : que l'empereur est sup\u00E9rieur aux autres dirigeants parce qu'il est descendant du Soleil; que le peuple japonais est sup\u00E9rieur aux autres peuples ou que les \u00EEles japonaises sont sup\u00E9rieures aux autres terres parce qu'Amaterasu le veut ainsi. La directive va ainsi au-del\u00E0 de la simple s\u00E9paration de l'\u00C9glise et de l'\u00C9tat. Il s'agit d'une tentative par les autorit\u00E9s am\u00E9ricaines de tracer la limite entre une authentique doctrine religieuse et une propagande sociale n\u00E9faste. \u00C0 la suite de la directive, nombres d'instructions \u00E9manant du gouvernement sont \u00E9mises couvrant un large \u00E9ventail d'interdictions relatives aux rites et \u00E0 la culture japonaises. Il est interdit aux \u00E9l\u00E8ves des \u00E9coles publiques et aux enfants en bas \u00E2ge de participer \u00E0 des excursions aux institutions religieuses ; Il est interdit aux comit\u00E9s municipaux locaux de collecter des fonds pour les sanctuaires ; Les rites de fondation (construction) (jichinsai) et d\u2019ach\u00E8vement (j\u014Dt\u014Dsai) ne doivent pas \u00EAtre accomplis pour les b\u00E2timents publics; Il est interdit aux organes publics et d\u2019\u00C9tat de conduire des fun\u00E9railles et des rites de propitiation pour les morts de la guerre et l'enl\u00E8vement et/ou l'\u00E9rection de sites comm\u00E9moratifs aux victimes de la guerre sont r\u00E9glement\u00E9s par la directive. Toutefois, la directive est indulgente \u00E0 l'\u00E9gard des rites imp\u00E9riaux. Dans un premier temps la directive est appliqu\u00E9e de fa\u00E7on rigide ce qui entra\u00EEne de nombreuses plaintes et dol\u00E9ances de la part de la population. En 1949, \u00E0 la mi-temps de l'occupation du pays, la directive est appliqu\u00E9e avec plus de souplesse. L'agr\u00E9ment accord\u00E9 \u00E0 des fun\u00E9railles qui comportent des rites religieux est repr\u00E9sentatif de cette cl\u00E9mence. Les fun\u00E9railles de (en) de la chambre haute (de style shinto) et de Kij\u016Br\u014D Shidehara de la chambre basse (bouddhiste) en sont des exemples typiques. La directive a eu un impact consid\u00E9rable sur la politique du Japon d'apr\u00E8s-guerre. Bien qu'elle n'ait \u00E9t\u00E9 appliqu\u00E9e que par les Am\u00E9ricains, nombre des modifications qu'elle a apport\u00E9es ont \u00E9t\u00E9 int\u00E9gr\u00E9es dans l'interpr\u00E9tation l\u00E9gale r\u00E9vis\u00E9e d'apr\u00E8s-guerre de la \u00AB s\u00E9paration de l'\u00E9glise et de l\u2019\u00C9tat \u00BB. La seule r\u00E9version notable, outre l'approbation des fun\u00E9railles nationales du temps de l'occupation, est la d\u00E9cision de la Cour supr\u00EAme en 1965 d'autoriser les rites jichinsai et j\u014Dt\u014Dsai lors des constructions des b\u00E2timents publics."@fr . . . . . . "6690504"^^ . . "Directive shinto"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . "188539968"^^ . "en"@fr . . . . . . "1945-12-15"^^ . . . "\u795E\u9053\u6307\u4EE4"@zh . . . "5049"^^ . . . "La directive shinto, SCAPIN 448, est r\u00E9dig\u00E9e par le lieutenant. William K. Bunce, U.S.N.R, expert de l'arm\u00E9e am\u00E9ricaine sur la culture et la religion japonaises au cours de l'occupation du Japon \u00E0 l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Publi\u00E9e le 15 d\u00E9cembre 1945 sous le titre complet de \u00AB Abolition du parrainage, du soutien, de la continuation, du contr\u00F4le et de la diffusion gouvernemental du shinto\u00EFsme d'\u00C9tat (Kokka Shinto, jinja shinto) \u00BB, elle fait partie de la politique des forces d\u2019occupation am\u00E9ricaines visant \u00E0 supprimer le shinto\u00EFsme d'\u00C9tat. Le shinto en effet, sous la forme qu'il a prise dans les d\u00E9cennies qui ont pr\u00E9c\u00E9d\u00E9 la Seconde Guerre mondiale, est un instrument de propagande utilis\u00E9 comme moyen de diffuser les id\u00E9es ultranationalistes et un outil du militarisme."@fr . . "Matsudaira Tsuneo"@fr .