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L'histoire de la basilique est particuli\u00E8rement li\u00E9e aux r\u00E9cits qui entourent le martyre de saint Saturnin \u2013 Sarnin ou Sernin en occitan. Au milieu du IIIe si\u00E8cle, il aurait \u00E9t\u00E9 \u00E0 la t\u00EAte de la premi\u00E8re communaut\u00E9 chr\u00E9tienne de la Tolosa antique. Le 29 novembre 250, il aurait \u00E9t\u00E9 pris \u00E0 partie par des pa\u00EFens au pied du Capitolium (emplacement de l'actuelle place \u00C9tienne-Esquirol) : ayant refus\u00E9 de sacrifier \u00E0 Jupiter, il aurait \u00E9t\u00E9 attach\u00E9 \u00E0 un taureau et tra\u00EEn\u00E9 le long du cardo, puis de la route qui d\u00E9bouchait de la porte Nord jusqu'\u00E0 l'emplacement actuel de la basilique. Deux jeunes filles, les saintes Puelles, auraient enterr\u00E9 le saint sur place. La \u00AB d\u00E9couverte \u00BB du corps du saint au IVe si\u00E8cle par l'\u00E9v\u00EAque Hilaire, puis la construction d'un sanctuaire par les \u00E9v\u00EAques Silve et Exup\u00E8re au d\u00E9but du Ve si\u00E8cle participent d'une premi\u00E8re d\u00E9votion pour le martyr. Au cours du Moyen \u00C2ge, avec le d\u00E9veloppement du culte des saints, le sanctuaire devient l'un des plus importants centres de p\u00E8lerinage de l'Occident m\u00E9di\u00E9val, alors m\u00EAme que la ville devient une \u00E9tape importante pour les p\u00E8lerins sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. L'importance de Saint-Sernin se ressent, d\u00E8s le Moyen \u00C2ge, dans la place qu'elle occupe dans les luttes de pouvoir qui traversent la ville, mais aussi dans son influence consid\u00E9rable sur la croissance et l'urbanisme de Toulouse, et encore sur la floraison des arts. La communaut\u00E9 de chanoines, constitu\u00E9e au plus tard au IXe si\u00E8cle, forme le c\u0153ur vivant d'une puissante abbaye qui accumule les richesses gr\u00E2ce aux donations des Toulousains et des p\u00E8lerins, mais aussi par l'exploitation de ses nombreuses propri\u00E9t\u00E9s. Elle s'entoure de nombreux vassaux et obtient la protection de puissants seigneurs. La rivalit\u00E9 entre les chanoines de l'abbaye Saint-Sernin et les autres pouvoirs de la ville \u2013 le comte de Toulouse puis le roi de France, et leurs repr\u00E9sentants ; l'\u00E9v\u00EAque et le chapitre de la cath\u00E9drale Saint-\u00C9tienne ; les consuls et les repr\u00E9sentants de la ville \u2013 sont au Moyen \u00C2ge une des dynamiques les plus puissantes de la politique toulousaine et m\u00E9ridionale. Parall\u00E8lement, la croissance du bourg Saint-Sernin qui se constitue autour de l'enclos abbatial, est un des enjeux de l'organisation et de la structure de la ville de Toulouse au Moyen \u00C2ge. De plus, le chantier de la nouvelle \u00E9glise, lanc\u00E9 \u00E0 la fin du XIe si\u00E8cle, et qui dure plus d'un si\u00E8cle, est non seulement le signe de la puissance de l'abbaye, mais aussi un formidable moteur pour le d\u00E9veloppement de l'architecture, de la sculpture et de la peinture romanes dans le Midi de la France. Son plan architectural en fait l'arch\u00E9type des grandes \u00E9glises de p\u00E8lerinage, o\u00F9 les p\u00E8lerins peuvent circuler pour v\u00E9n\u00E9rer les reliques sans d\u00E9ranger la messe se tenant dans la nef. La basilique, qui conserve 260 chapiteaux romans, reste l'un des plus beaux t\u00E9moins de l'architecture romane m\u00E9ridionale. Apr\u00E8s la R\u00E9volution fran\u00E7aise, et malgr\u00E9 la destruction du clo\u00EEtre et de la plupart des b\u00E2timents abbatiaux entre 1804 et 1808, le caract\u00E8re exceptionnel de la basilique Saint-Sernin est rapidement reconnu. L'\u00E9glise elle-m\u00EAme est mise au c\u0153ur de la nouvelle place que l'architecte Urbain Vitry lui am\u00E9nage comme un \u00E9crin. Elle fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Elle est \u00E9galement inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France depuis 1998. La basilique Saint Sernin reste le monument le plus visit\u00E9 de la ville, reconnue pour sa valeur patrimoniale exceptionnelle. Elle est d'ailleurs toujours au c\u0153ur de d\u00E9bats quant \u00E0 sa mise en valeur. Elle est par ailleurs r\u00E9put\u00E9e pour ses cent vingt huit reliques (dont celles de six ap\u00F4tres), qui en font l'\u00E9glise de France poss\u00E9dant le plus grand nombre de reliques (la seconde \u00E9glise au monde qui en poss\u00E8de le plus, apr\u00E8s le Vatican)."@fr . "72"^^ . . . . . . "77"^^ . "Port\u00E9 1999"@fr . . "64"^^ . . . "65"^^ . . . "1998"^^ . . . "G\u00E9rard 1999"@fr . 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C'est une des plus grandes \u00E9glises romanes conserv\u00E9es en Europe, avec la cath\u00E9drale de Spire, en Allemagne, et la cath\u00E9drale de Saint-Jacques-de-Compostelle, en Espagne."@fr . . "1953"^^ . "1965"^^ . . "Quitterie Cazes"@fr . "1960"^^ . . . . "1.442"^^ . . . . . . . "1927"^^ . . . . . "Secteur"@fr . . "1933"^^ . . "1930"^^ . . . . "Saint-Sernin"@fr . "1929"^^ . . "Saint-Sernin"@fr . . "Jean-Baptiste Dupont"@fr . . . . . . . . . . . . . . . "Saint-Sernin de Toulouse au Moyen \u00C2ge"@fr . . "2019"^^ . . . . . "2017"^^ . "C\u00E9lestin Douais \u00E9d."@fr . . . "Pierre G\u00E9rard"@fr . . . "43.608485 1.442126" . "Ruiz"@fr . . . . "2007"^^ . . "2004"^^ . . "Aubert 1933"@fr . "2002"^^ . . . "2003"^^ . "2000"^^ . . "Saint-Sernin de Toulouse. Probl\u00E8mes et recherches"@fr . . . . "2008"^^ . . "\u00C9tienne Delaruelle"@fr . "Toulouse. Deux chapiteaux du clo\u00EEtre de Saint-Sernin d\u00E9couverts en 2015"@fr . . "Douais 1887"@fr . . "1989"^^ . . . . . 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