. . . . "L'armistice du 30 mars 1798 permit \u00E0 Toussaint Louverture de r\u00E9gler les d\u00E9tails de la retraite de l'arm\u00E9e anglaise de Saint-Domingue, avant l'entr\u00E9e triomphale du g\u00E9n\u00E9ral noir et de son arm\u00E9e d'ex-esclaves dans Port-au-Prince le 16 mai 1798. L'armistice avait pour objectif les n\u00E9gociations par lesquelles il fut d\u00E9cid\u00E9 que les Anglais quitteraient leur dernier bastion du nord du pays, le M\u00F4le-Saint-Nicolas, le 31 ao\u00FBt 1798."@fr . "4851347"^^ . . . . . . . . . . . . . . . "Armistice du 30 mars 1798"@fr . . . . . . . . . . . "185156137"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "L'armistice du 30 mars 1798 permit \u00E0 Toussaint Louverture de r\u00E9gler les d\u00E9tails de la retraite de l'arm\u00E9e anglaise de Saint-Domingue, avant l'entr\u00E9e triomphale du g\u00E9n\u00E9ral noir et de son arm\u00E9e d'ex-esclaves dans Port-au-Prince le 16 mai 1798. L'armistice avait pour objectif les n\u00E9gociations par lesquelles il fut d\u00E9cid\u00E9 que les Anglais quitteraient leur dernier bastion du nord du pays, le M\u00F4le-Saint-Nicolas, le 31 ao\u00FBt 1798. Cinq mois plus tard, jour pour jour, comme pr\u00E9vu, le 31 ao\u00FBt 1798, les Britanniques abandonnaient Saint-Domingue \u00E0 la victoire de Toussaint Louverture, qui devra cependant se retourner vers un autre front, au sud, o\u00F9 l'ex-g\u00E9n\u00E9ral fran\u00E7ais Rigaud a rassembl\u00E9 une arm\u00E9e de mul\u00E2tres avec l'aide de planteurs fran\u00E7ais, pour le combattre. L'armistice met fin \u00E0 une guerre de lib\u00E9ration qui a fait plus de 10 000 morts et a dur\u00E9 quatre ans : depuis le 19 f\u00E9vrier 1793 et le Trait\u00E9 de Whitehall, les anglais profitaient de la lucrative fiscalit\u00E9 sur les plantations de sucre de Saint-Domingue, tandis que depuis le 5 mai 1794 Toussaint Louverture avait lanc\u00E9 une offensive. L'armistice fut sign\u00E9 avec le g\u00E9n\u00E9ral anglais Thomas Maitland, seulement trois jours apr\u00E8s l'arriv\u00E9e, le 27 mars 1798, de H\u00E9douville, envoy\u00E9 du directoire, qui doit repartir d\u00E8s le 23 octobre de la m\u00EAme ann\u00E9e, qui avait pour mission d'inciter discr\u00E8tement Toussaint Louverture \u00E0 engager son arm\u00E9e dans l'attaque de la Jama\u00EFque et des \u00C9tats-Unis, ce que ce dernier se gardera bien d'effectuer, pour \u00E9viter de perdre tout cr\u00E9dit et une partie de son arm\u00E9e. Au contraire, le g\u00E9n\u00E9ral noir se rapprochera du g\u00E9n\u00E9ral anglais Thomas Maitland pour l'inciter lui aussi \u00E0 faire du commerce. L'armistice du 30 mars 1798 a \u00E9t\u00E9 sign\u00E9 peu apr\u00E8s l'arriv\u00E9e d\u00E9but mars 1798 du jeune g\u00E9n\u00E9ral Thomas Maitland \u00E0 la t\u00EAte de l'arm\u00E9e anglaise, qui a re\u00E7u pour instruction de limiter les pertes anglaises, d'autant que le mois de mars 1798 voit une vague de d\u00E9sertions chez les noirs enr\u00F4l\u00E9s par les troupes anglaises, qui perdent plusieurs forts. D\u00E8s la mi-1798, le secr\u00E9taire d'\u00C9tat am\u00E9ricain Timothy Pickering confirme que les \u00C9tats-Unis accepteraient la reprise des relations commerciales en cas de victoire de Toussaint Louverture, sc\u00E9nario devenu alors tr\u00E8s probable, et en novembre 1798 Toussaint Louverture envoie rencontrer les principaux marchands de Philadelphie pour n\u00E9gocier la reprise des affaires, tandis que l'\u00C9tat am\u00E9ricain s'est donn\u00E9 les moyens de reconstruire une marine de guerre, afin d'\u00E9carter les fran\u00E7ais install\u00E9s \u00E0 Cuba, parmi lesquels Pierre et Jean Lafitte, qui alimenteront la piraterie des ann\u00E9es 1800 dans la Cara\u00EFbe. le 13 juin 1799, le docteur Edward Stevens, nomm\u00E9 officiellement consul g\u00E9n\u00E9ral des \u00C9tats-Unis en avril 1799, signe la convention commerciale tripartite de 1799, associant anglais, am\u00E9ricains et ha\u00EFtiens. L'arriv\u00E9e \u00E0 Cuba de r\u00E9fugi\u00E9s de Saint-Domingue apr\u00E8s l'armistice du 30 mars 1798 en voit beaucoup devenir corsaires lors de la quasi-guerre, ce qui donne un premier coup de fouet au trafic commercial \u00E0 Cuba comme le montrent les valeurs produites par le port de Santiago de Cuba entre 1797 et 1801, une partie venant des prises des corsaires fran\u00E7ais attaquant les navires am\u00E9ricains commer\u00E7ant avec Saint-Domingue: Toussaint Louverture se retrouve lui \u00E0 la t\u00EAte d'un pays beaucoup plus puissant qu'aujourd'hui, qui assurait en 1790 la moiti\u00E9 de l'offre mondiale de caf\u00E9 et de coton et le tiers du sucre, pour une tr\u00E8s forte rentabilit\u00E9. Les exportations de l\u2019\u00EEle se comparaient favorablement avec celles des \u00C9tats-Unis, qui allaient \u00E0 15 % vers Saint-Domingue, malgr\u00E9 une population blanche de seulement 40 000 habitants. Le commerce passe par pr\u00E8s de 500 navires et le Massachusetts compte \u00E0 lui seul 60 distilleries, transformant la molasse des Antilles en rhum. L\u2019arm\u00E9e et le revenu annuel de Saint-Domingue \u00E9taient plus grands que ceux d\u2019aucune puissance europ\u00E9enne de second rang. Les deux villes principales de la colonie, le Cap Fran\u00E7ais et le Port R\u00E9publicain (Port-au-Prince), \u00E9taient presque aussi grandes que New York. Le Cap Fran\u00E7ais \u00E9tait incomparablement mieux construit qu\u2019aucune ville am\u00E9ricaine. Cette richesse s'\u00E9tait fortement accr\u00FBe dans les quinze derni\u00E8res ann\u00E9es pr\u00E9c\u00E9dant la r\u00E9volte noire, en particulier apr\u00E8s la guerre d'ind\u00E9pendance am\u00E9ricaine qui permit aux planteurs blancs de s'approvisionner en produits am\u00E9ricains meilleurs march\u00E9s qu'avant et vit Saint-Domingue, pourtant pas plus grande que l'Irlande, produire deux fois plus que toutes les colonies anglaises r\u00E9unies. Dans la derni\u00E8re d\u00E9cennie, les esclaves arrivent au rythme de 30 000 \u00E0 40 000 par an, et sur les treize ports capable de faire du commerce international, deux contr\u00F4lent la moiti\u00E9 du trafic des denr\u00E9es. La plupart arrivent apr\u00E8s avoir pass\u00E9 au moins quinze ans sur le sol africain et une majorit\u00E9 sont des prisonniers de guerre du Congo o\u00F9 avait lieu une tr\u00E8s violente guerre civile, ce qui fait que les esclaves de Saint-Domingue sont les plus jeunes et les plus form\u00E9s au combat de toute la Cara\u00EFbe, selon la contribution \u00E0 un colloque de l'historienne Anna Maria Oliveira. Malgr\u00E9 cela, Napol\u00E9on envoya son beau-fr\u00E8re, le g\u00E9n\u00E9ral Leclerc, \u00E0 la t\u00EAte de l'exp\u00E9dition de Saint-Domingue, la plus puissante arm\u00E9e qui avait jamais travers\u00E9 l\u2019Atlantique, pour soumettre Toussaint Louverture, en recevant le soutien \u00E9crit du pr\u00E9sident am\u00E9ricain \u00E9lu en 1800 Thomas Jefferson. Les r\u00E9actions des propri\u00E9taires d\u2019esclaves du sud des \u00C9tats-Unis ont influenc\u00E9 la politique de Jefferson face \u00E0 Ha\u00EFti, surtout apr\u00E8s les conspirations d\u2019esclaves dans la r\u00E9gion de Richmond en 1800 et 1802 (Gabriel Plot et Easter Plot). La d\u00E9couverte de pr\u00E9paratifs pour une insurrection provoqua une grande peur parmi la population blanche de Virginie, et d\u00E9clencha en r\u00E9action une campagne de terreur contre les rebelles. La loyaut\u00E9 de Jefferson envers les planteurs de Virginie se manifeste dans une lettre \u00E0 Rufus King, o\u00F9 Jefferson soulignait la vuln\u00E9rabilit\u00E9 du sud de son pays, en disant: \"The course of things in the neighboring islands of the West Indies appears to have given a considerable impulse to the minds of the slaves in different parts of the US.\". Pendant des d\u00E9cennies, les politiciens du sud des \u00C9tats-Unis vont s'exprimer en termes tr\u00E8s agressifs contre Ha\u00EFti, attitude qui contrasta avec celle de la Grande-Bretagne."@fr . . "19078"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "Armistice of March 30, 1798"@en . . . . . . . . .