"183641832"^^ . "Andr\u00E9 Romand dans son jardin \u00E0 Rosnay-l'H\u00F4pital."@fr . . . . . . . . . . . . "1889-04-23"^^ . . . . . . . . . . . . . . . "Andr\u00E9 Romand"@fr . . . . . . "Andr\u00E9 Romand dans son jardin \u00E0 Rosnay-l'H\u00F4pital." . "1982-03-08"^^ . . . . "Andr\u00E9 Romand nait le 23 avril 1889 \u00E0 Troyes. Ses parents sont tous deux des commer\u00E7ants. Durant sa jeunesse, il fr\u00E9quente l\u2019\u00E9cole municipale des Beaux-arts. Tr\u00E8s vite, contre l\u2019avis parental, il part \u00E0 Paris \u00E9tudier les cours des Arts d\u00E9coratifs puis, trois ans plus tard, ceux de l\u2019\u00E9cole nationale des Beaux-arts. \u00C0 18 ans, il est re\u00E7u aux Artistes fran\u00E7ais. Il y a pour ma\u00EEtres Gabriel Ferrier et Fran\u00E7ois Flameng, l\u2019atelier de celui-l\u00E0 est fr\u00E9quent\u00E9 par Matisse et Domergue. Le jeune artiste fait alors ses premiers pas dans les salons de la Soci\u00E9t\u00E9 artistique de l'Aube, travaillant d\u00E9j\u00E0 l'aquarelle et la peinture \u00E0 l'huile. Appartenant \u00E0 la classe 1909, les trois ann\u00E9es de son service militaire d\u00E9bouchent presque imm\u00E9diatement sur les quatre ann\u00E9es de guerre. D\u00E8s 1914, Andr\u00E9 Romand est mobilis\u00E9 dans l\u2019infanterie au 288e bas\u00E9e \u00E0 Mirande (Gers). Palette en main, il dessine, \u00AB croque \u00BB tout ce que la guerre lui montre. Des tranch\u00E9es aux paysages solitaires, en passant par les loisirs des soldats, environ deux cents aquarelles et quelques croquis sont ramen\u00E9s de ces quatre terribles ann\u00E9es. Romand peint aussi l\u2019autre \u00E0 travers des caricatures et des portraits. Dans ses interrogations, le peintre a surtout dessin\u00E9 les visages des bataillons coloniaux. L\u2019artiste n\u2019\u00E9pargne rien de la guerre, des cadavres aux bless\u00E9s dans les h\u00F4pitaux dont il a fait partie plusieurs fois, Andr\u00E9 Romand expose un t\u00E9moignage fort et vrai de ce qu\u2019il voit, ce qu\u2019il ressent. Ce t\u00E9moignage \u00AB \u00E0 vif \u00BB est d\u00E9j\u00E0 remarqu\u00E9 \u00E0 cette p\u00E9riode. Il y eut tout d'abord en avril 1916 une exposition troyenne d'artistes mobilis\u00E9s o\u00F9 six de ses aquarelles de guerre sont montr\u00E9es (Gabriel Grosley \u00E9crit dans la Tribune de l'Aube : \u00AB Andr\u00E9 Romand a beaucoup de savoir-faire, son dessin est en m\u00EAme temps souple et nerveux. Il y a une t\u00EAte de \"vieux patrouilleur\" qui est expressive. Nous en faisons le type du poilu de 1915. \"Int\u00E9rieur d'abris\" et le \"cuisinier des tranch\u00E9es\" nous initient \u00E0 la vie rudimentaire et fruste men\u00E9e par les combattants modernes... \u00BB. Une exposition plus importante nait en juillet 1916 \u00E0 l'initiative du Bulletin des Arm\u00E9es de la R\u00E9publique \u00E0 laquelle Andr\u00E9 Romand participera sur la base d'un volontariat. Il cr\u00E9era une affiche pour cet \u00E9v\u00E9nement, bien que celle-ci ne soit pas retenue officiellement. Tandis que certains artistes sont recrut\u00E9s par l'arm\u00E9e pour illustrer la guerre, Andr\u00E9 Romand n'en fait pas partie et r\u00E9pond \u00E0 un d\u00E9sir personnel de repr\u00E9sentation. Les crit\u00E8res pour obtenir le statut de peintre aux arm\u00E9es pendant la p\u00E9riode 14-18 sont tels qu'il n'y a aucune possibilit\u00E9 pour lui d'y acc\u00E9der : les candidats sont retenus en fonction de leur \u00E2ge et de leur situation militaire. Les artistes d'\u00E2ge mur, mobilis\u00E9s dans les services auxiliaires ou dans la r\u00E9serve de l'arm\u00E9e territoriale, ainsi que ceux qui sont d\u00E9gag\u00E9s des obligations militaires peuvent seuls y pr\u00E9tendre. Il n'en est pas de m\u00EAme des plus jeunes, consid\u00E9r\u00E9s par l'administration militaire uniquement comme des combattants, or Andr\u00E9 Romand a vingt-cinq ans \u00E0 sa prise de service. La derni\u00E8re ann\u00E9e de guerre met en exergue l'amour du peintre pour le milieu aquatique avec une convalescence \u00E0 Brest. Il en ram\u00E8ne des aquarelles de paysage et des portraits de matelots, notamment des Am\u00E9ricains. La guerre finie, m\u00E9daille militaire et croix de guerre 14-18, le soldat rentre chez lui. De nombreux courriers t\u00E9moigneront son d\u00E9sir de vendre les aquarelles qu\u2019il a faites durant la guerre, il en vendra quelques-unes \u00E0 des amicales d\u2019anciens soldats, fera d\u00E8s 1919 des expositions pour promouvoir son \u0153uvre, mais la quantit\u00E9 de dessins, d\u2019aquarelles et autres t\u00E9moignages de la guerre est tellement importants en ces ann\u00E9es l\u00E0 qu\u2019il aura du mal \u00E0 vendre ses aquarelles. La ville de Paris, le minist\u00E8re de la guerre et la ville de Troyes lui en ach\u00E8teront quelques-unes. En 1921, apr\u00E8s son mariage, le peintre s\u2019installe \u00E0 Rosnay-l'H\u00F4pital, petit village de l\u2019Aube. Un repos bien m\u00E9rit\u00E9 apr\u00E8s ses dures ann\u00E9es, arrive enfin. Romand aime tout particuli\u00E8rement la vie rurale, elle l\u2019apaise et l\u2019inspire. Peut-\u00EAtre en raison de plus de temps, le peintre laisse l\u2019aquarelle de c\u00F4t\u00E9 pour se concentrer sur la peinture \u00E0 l\u2019huile. Il exposera et vendra de nombreuses \u0153uvres par le biais des salons annuels de la Soci\u00E9t\u00E9 artistique de l'Aube. \u00AB Il ne peint pratiquement jamais sur toile. Il pr\u00E9f\u00E8re le bois, \u00AB la toile c\u00E8de \u00BB dit-il, il me faut quelque chose de dur, un mat\u00E9riel qui r\u00E9siste. Et vraiment il en a besoin parce qu\u2019il ne travaille pas seulement avec la brosse, il se sert des doigts, des ongles, d\u2019un couteau, d\u2019un bout de bois ou d\u2019un instrument quelconque qui lui tombe entre les mains \u00BB (Express de l'Aube, 1942). Il a indubitablement son style, mais on trouve chez lui quelques traces d\u2019impressionnisme, par ses couleurs v\u00E9h\u00E9mentes il touche \u00E9galement au fauvisme. Sa mani\u00E8re est g\u00E9n\u00E9ralement rugueuse, sa dominante est souvent sombre bien qu\u2019il \u00E9claircisse sa palette dans ses marines (il reviendra souvent l\u2019\u00E9t\u00E9 en Bretagne) ou ses paysages d\u2019automne. L'homme aime aussi \u00E0 s\u2019\u00E9vader. Il fait le tour de la France et en ram\u00E8nera de nombreuses toiles, des paysages de Bretagne \u00E0 la Savoie en passant par le Pays basque. L\u2019une de ses premi\u00E8res expositions a lieu en 1927, chez MM. Collet Fr\u00E8res, d\u00E9corateurs rue Thiers \u00E0 Troyes, o\u00F9 ses peintures sont tr\u00E8s appr\u00E9ci\u00E9es. L\u2019originalit\u00E9 de l\u2019artiste consiste \u00E0 utiliser aussi bien le couteau que la brosse, selon le sujet. Jusqu\u2019\u00E0 la guerre de 1939, sa remorque camping le conduit \u00E0 travers la France, la Belgique, la Suisse. Pendant la p\u00E9riode 1940-44, l\u2019artiste continue \u00E0 peindre, et ses toiles sont remarqu\u00E9es par l\u2019occupant. Il est appel\u00E9 \u00E0 d\u00E9corer le mess de Mailly-le-Camp. Il accepte, \u00E0 la condition de ne repr\u00E9senter que des sites de France, et de peindre \u00E0 m\u00EAme les murs, afin d\u2019\u00E9viter l\u2019enl\u00E8vement outre Rhin ! La p\u00E9riode d\u2019apr\u00E8s-guerre est fructueuse pour l\u2019artiste qui va encha\u00EEner les expositions. Il expose \u00E0 Troyes mais aussi \u00E0 Dijon en 1948 et \u00E0 Sens en 1949. De nombreux journaux relatent les faits. La reconnaissance arrive vraiment en 1954, des industriels troyens font alors appel \u00E0 lui, pour fixer les sc\u00E8nes typiques de notre grande activit\u00E9 : ateliers de bonneterie, m\u00E9tiers, salles de bobinage, de couture, de confection, de teinture\u2026 Du 29 d\u00E9cembre au 14 janvier 1954, Andr\u00E9 Romand expose soixante-deux de ses peintures et dix aquarelles \u00E0 la galerie Marcel Bernheim \u00E0 Paris. Dans la presse \u00E9crite, son art re\u00E7oit une certaine reconnaissance. Le Monde \u00E9crit le 8 janvier 1954 :\u00AB Andr\u00E9 Romand est un peintre classique. Sa ma\u00EEtrise sait faire appara\u00EEtre la lumi\u00E8re comme par enchantement \u00BB. Arts \u00E9crit le 14 janvier 1954 : \u00AB Ses toiles respirent la fra\u00EEcheur du paysage \u00BB. Le New York Herald Tribune \u00E9crit : \u00AB Comme paysagiste, il a peu d\u2019\u00E9gaux parmi ses contemporains \u00BB. En 1963, le mus\u00E9e de la Grande Guerre de Vincennes acquiert cinq aquarelles de l\u2019artiste. Information tr\u00E8s relay\u00E9e dans la presse locale qui se glorifie d\u2019avoir un troyen tel que lui. Andr\u00E9 Romand continue par la suite d\u2019exposer, \u00E0 Troyes principalement. Il passe une retraite agr\u00E9able, ne cessant jamais de peindre et s\u2019essayant m\u00EAme \u00E0 la sculpture. Il d\u00E9c\u00E8de le 8 mars 1982 dans la ville qui l\u2019a vue na\u00EEtre et sera inhum\u00E9 au cimeti\u00E8re de Rosnay-l'H\u00F4pital dans le caveau familial. Deux expositions depuis sa mort, la premi\u00E8re en 1985 aux Arcades \u00E0 Troyes, une \u00E9vocation de son \u0153uvre et plus r\u00E9cemment toujours aux Arcades un accrochage de toutes les aquarelles de guerre 14-18 retrouv\u00E9es dans la maison familiale de Rosnay-l'H\u00F4pital. La Ville de Troyes donne son nom \u00E0 une rue nouvelle, en 2009."@fr . . . . . . . . . . . . . . . . "1889-04-23"^^ . . . "1982-03-08"^^ . . . . . . . . . . "Andr\u00E9 Romand nait le 23 avril 1889 \u00E0 Troyes. Ses parents sont tous deux des commer\u00E7ants. Durant sa jeunesse, il fr\u00E9quente l\u2019\u00E9cole municipale des Beaux-arts. Tr\u00E8s vite, contre l\u2019avis parental, il part \u00E0 Paris \u00E9tudier les cours des Arts d\u00E9coratifs puis, trois ans plus tard, ceux de l\u2019\u00E9cole nationale des Beaux-arts. \u00C0 18 ans, il est re\u00E7u aux Artistes fran\u00E7ais. Il y a pour ma\u00EEtres Gabriel Ferrier et Fran\u00E7ois Flameng, l\u2019atelier de celui-l\u00E0 est fr\u00E9quent\u00E9 par Matisse et Domergue. Le jeune artiste fait alors ses premiers pas dans les salons de la Soci\u00E9t\u00E9 artistique de l'Aube, travaillant d\u00E9j\u00E0 l'aquarelle et la peinture \u00E0 l'huile."@fr . . . "2115639"^^ . . . . . "Andr\u00E9 Constant Eug\u00E8ne Romand"@en . . "9161"^^ . . . . . . . . .