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| - On appelle remontée de l’âme une croyance religieuse selon laquelle l’âme, après être descendue du ciel (Dieu, le ciel éthéré ou autre), peut revenir à sa source. Ce retour de l’élément spirituel de l’âme à son origine divine s’effectue soit après la mort soit lors d’une extase, d’une contemplation, d'un songe. La notion trouve son origine chez les Mésopotamiens (dès Sumer) et se retrouve dans le platonisme, l’hermétisme, le gnosticisme. En latin regressus animae, en grec epánodos. Le processus inverse est, évidemment, la descente de l’âme. Proclus marque bien ce double processus : (fr)
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| - On appelle remontée de l’âme une croyance religieuse selon laquelle l’âme, après être descendue du ciel (Dieu, le ciel éthéré ou autre), peut revenir à sa source. Ce retour de l’élément spirituel de l’âme à son origine divine s’effectue soit après la mort soit lors d’une extase, d’une contemplation, d'un songe. La notion trouve son origine chez les Mésopotamiens (dès Sumer) et se retrouve dans le platonisme, l’hermétisme, le gnosticisme. En latin regressus animae, en grec epánodos. Le processus inverse est, évidemment, la descente de l’âme. Proclus marque bien ce double processus : « De toute âme particulière, le véhicule [le corps astral] descend par l’addition de tuniques de plus en plus matérielle. D’autre part, il remonte en compagnie de l’âme dès là qu’il se dévêt de tout ce qui est matériel et qu’il recouvre sa forme propre, de même que l’âme qui l’utilise. Car, de cette âme aussi, la descente s’opère par l’acquisition de vies irrationnelles, la remontée par le dépouillement de toutes les facultés relatives au créé dont l’âme s’était vêtue dans sa descente, quand elle est redevenue toute pure et s’est débarrassée de toutes ces facultés qui pourvoient aux besoins de la génération » (Éléments de théologie, 209). « Le thème général de l'ascension de l'âme dans le Kosmos a été utilisé à des fins assez diverses. Tantôt on l'emploie simplement pour manifester la puissance de l'esprit humain [Pindare, Cicéron, Manilius, Philon d'Alexandrie, Sénèque, Plutarque, les écrits hermétiques, Numénius d'Emèse). Tantôt cette ascension de l'âme à travers le monde a pour objet final une description enthousiaste du Kosmos [Ératosthène, Néchepso]. Tantôt elle ne sert que de cadre en vue de magnifier la contemplation de l'Intelligible et de l'essence divine [Philon d'Alexandrie, Maxime de Tyr, saint Paul]. Tantôt enfin la contemplation du Kosmos mène à une leçon morale, dans la mesure où la vue d'un objet si grand et si admirable induit à mépriser la terre et toutes les choses terrestres [Platon, le jeune Aristote] » (A.-J. Festugière, La Révélation d'Hermès Trismégiste, t. II, p. 444-447). (fr)
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