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| - * « Laval est le chef lieu de la Mayenne. La route de Paris traverse pour y conduire une plaine et un faubourg qui l'annoncent assez bien ; ce faubourg est sur la rive gauche, la ville sur la rive droite de la Mayenne que l'on franchit sur un pont en marbre d'Alençon. La ville, dont la plus grande partie se développe en face du voyageur au moment où il aborde le pont, est située à la fois au pied, sur le penchant et sur le sommet d'un coteau verdoyant. Au milieu s'élève, sur le borde de la rivière un énorme et vieux château, surmonté d'une tour ronde et qui est aujourd'hui une prison. À côté s'élève un autre château, d'une construction plus récente qui est aujourd'hui le palais de justice. Arrivé sur le pont on voit le double paysage qui s'étend à droite et à gauche de la ville. Au pied de l’amphithéâtre dont elle occupe le centre coule la Mayenne, bordée des deux côtés par des maisons bâties, les unes en saillie, les autres en retraite. Quelques terrasses, quelques petits jardins, quelques bouquets d'arbres et queslques tapis de verdure s'entremêlent à ces habitations et forment deux rives agréables par leur variété. Sur les chaussées de la rivière de nombreux moulins dont l'inégale structure répond à l'inégalité des deux rives se dessinent admirablement. Ses détours, à l'entrée comme à la sortie de Laval sont bornés à droite par le monticule pittoresque de Bel-Air qu'embellit une jolie habitation, et à gauche par l'église gothique d'Avenières, dont le clocher pyramidal couronne la perspective. Les édifices les plus remarquables de Laval sont : l'église de la Trinité, construite dit-on sur l'emplacement d'un temple de Jupiter ; l'église des Cordeliers qui a une voûte en bois et entièrement peinte : trente six colonnes moitié en marbre rouge, moitié en marbre noir, dont douze plus grandes que les autres, décorent le maître autel ; l'église Saint-Vénérand, sur la rive gauche ; la préfecture ; les jardins de Bel Air et ceux de Sainte-Périne ; la halle aux toiles, immense construction élevée sous les ducs de La Trémouille ; la place du champ de foire et celle de Hardi qui se présente au sortir de la porte Beucheresse. Le quartier environnant est le plus beau et le plus habité de la ville. C'est là que réside avec la haute bourgeoisie presque toute la noblesse de Laval.D'après le recensement de 1846, Laval et ses faubourgs représentent 20000 habitants dont la moitié est occupée aux filatures et aux fabriques. On connait la célébrité des toiles de Laval qui sont la source de prospérité du pays. » (fr)
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