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| - Les élections en Jordanie concernent la Chambre des représentants qui est la chambre basse du parlement bicaméral de Jordanie, ainsi que les élections locales. Elles se déroulent dans un système politique dans lequel le roi dispose de pouvoirs législatifs et exécutifs étendus. Il conserve le contrôle politique ultime. Le roi choisit le Premier ministre, qui est alors libre de composer son gouvernement. Le Parlement a des quotas : trois sièges pour les Adyguéens et les Tchétchènes, neuf pour les chrétiens et quinze pour les femmes. Le système électoral privilégie les tribus rurales et celles originaires de Cisjordanie plutôt que les zones urbaines qui sont principalement habitées par la population d'origine palestinienne. Les premières élections législatives ont eu lieu pendant l'émirat de Transjordanie en 1929. Même après l'indépendance de la Jordanie en 1946, l'influence britannique provoque la tenue d'élections au scrutin majoritaire plurinominal. En 1956, à peine trois mois après le début de l'expérience d'un gouvernement élu, le roi Hussein destitue le gouvernement, déclare la loi martiale et interdit les partis politiques. Ce régime dure jusqu'aux élections législatives de après l'agitation dans le sud de la Jordanie provoquée par la hausse des prix. Les élections législatives de 1989 au scrutin majoritaire plurinominal voient les partis islamistes de l'opposition remporter 22 des 80 sièges de la Chambre des députés. Le système électoral est modifié en 1992 pour un système de vote unique non transférable, mieux connu sous le nom de « un homme, un voix », afin de supprimer la représentation islamiste. Les partis d’opposition, dont le Front islamique d'action des Frères musulmans boycottent souvent les élections en raison de la nouvelle loi, même si les partis politiques sont ré-légalisés et la loi martiale levée. Au cours du printemps arabe, la contestation en Jordanie en 2011-2012 appelle à une réforme politique. Certaines modifications sont introduites avant les élections législatives de 2013, notamment la création d'une commission électorale indépendante. Cependant, les changements sont jugés insuffisants par de nombreux partis d'opposition ce qui conduit à un boycott. Des réformes à grande échelle sont mises en place pour les élections législatives de 2016 et les élections locales de 2017. Les partis d'opposition, dont le Front islamique d'action, mettent fin au boycott des élections en 2016 après l'introduction de la représentation proportionnelle et avec leurs alliés, réussissent à remporter 16 sièges sur 130, alors qu'ils prévoyaient de remporter 20 à 30 sièges. La représentation proportionnelle est considérée comme la première étape vers l'établissement de gouvernements parlementaires dans lesquels les blocs parlementaires, au lieu du roi, choisissent le Premier ministre. Cependant, le sous-développement des partis politiques en Jordanie a ralenti ces mouvements. Les élections législatives de 2016 et locales de 2013 sont jugées équitables et transparentes par plusieurs observateurs internationaux indépendants. (fr)
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