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| - La tempête Xynthia est une dépression météorologique majeure ayant frappé plusieurs pays européens entre le 26 février et le 1er mars 2010, causant un épisode de vents violents. Le système, en provenance des régions subtropicales mais de type frontal, a principalement touché l'Espagne (îles Canaries, Galice, Asturies et Pays basque), le Portugal, la France (Aquitaine, Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Bretagne et Normandie), la Belgique, le Luxembourg, l'Allemagne et dans une moindre mesure, le Royaume-Uni, la Scandinavie et les pays bordant la mer Baltique. La tempête Xynthia ne présentait pas de caractère exceptionnel (vitesses maximales de vent sur le littoral : 160 km/h à la pointe de l’île de Ré), mais elle a été l'une des plus meurtrières (depuis les deux tempêtes de décembre 1999) du fait que « la concomitance de ce phénomène avec une pleine mer de vives-eaux (coefficient de 102) s’est traduite par une surcote de 1,5 mètre sur le littoral, expliquant une montée des eaux assez exceptionnelle », causant la mort de 59 personnes et de nombreux dégâts matériels. En France, la tempête a provoqué près de deux milliards d'euros de dommages. La conjonction de vents violents et de fortes marées a donné lieu à une onde de tempête et une submersion marine qui ont occasionné d'importantes inondations dans certaines régions littorales, principalement en Charente-Maritime, en Vendée et dans les Côtes-d'Armor. La Cour des comptes note que « la carte des zones submergées par la tempête Xynthia recouvre quasiment à l’identique celle des espaces soumis aux flots marins à l’embouchure de la Sèvre Niortaise au IIe siècle av. J.-C. ». Le nom Xynthia provient d'une liste de noms utilisée depuis 1954 par l’Université libre de Berlin (ULB) pour nommer les tempêtes synoptiques qui affectent l'Europe. Son usage s'est répandu aux autres pays du continent, depuis cette époque. Depuis 2002, l’ULB utilise des noms suggérés par le public qui doit payer un certain montant servant au financement de l'observatoire météorologique de l’université. La liste est renouvelée annuellement et c'est un certain Wolfgang Schütte qui suggéra Xynthia, avec un "x" propre à une version allemande/germanophone du prénom "Cynthia", diminutif de "Jacy/inthia/e", comme le nom de la jacinthe, la fleur, proche de celui du jasmin, autre fleur, et du prénom (épicène ?) "Hyacinthe", et ses variantes éventuelles... « Des dépressions et des anticyclones, il s'en forme plusieurs fois par jour, sur l'hémisphère nord, et on a vite épuisé les 26 lettres », indiqua à l'AFP François Dausse, prévisionniste à Météo France, en 2010. Depuis 2002, chacun peut acheter le nom d’une future tempête. L’acheteur débourse 199 € pour une dépression, 299 € pour un anticyclone. Et si une lettre ne trouve pas preneur, le site organise des enchères sur eBay. Chaque année, quelque 150 noms sont ainsi donnés à des tempêtes météorologiques, mais la plupart restent inconnus du grand public : toutes les dépressions ne sont pas aussi «spectaculaires» que Xynthia. (fr)
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