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| - Le mastaba est un édifice funéraire égyptien servant de sépulture aux rois des deux premières dynasties, ainsi qu'aux hauts dignitaires, de l'époque archaïque au Moyen Empire. Ces tombes aériennes sont précédées dès l'Ancien Empire par des tombes souterraines logées à flanc de coteau en bordure des nécropoles, telles les hypogées et les syringes. Les vestiges à demi enfouis de ces énigmatiques constructions rappelèrent aux arabes du XIXe siècle les fameux bancs communément placés devant les demeures modernes. C'est pourquoi ceux-ci les baptisèrent المصطبة maṣṭabaʰ, terme arabe signifiant « terrasse ». Extérieurement, un mastaba est une construction rectangulaire aux murs de briques crues ou de pierres taillées, d'abord droits, puis progressivement légèrement inclinés vers l'intérieur comme la base d'une pyramide. Une porte donne accès à une chapelle funéraire. Les parois de cette pièce, parallèles aux murs extérieurs du mastaba, peuvent être recouvertes de scènes de la vie quotidienne du défunt. Sur le mur, face à la porte, est gravée une fausse porte qui mène symboliquement vers le royaume des morts. Cette porte est conçue pour faciliter le retour du défunt dans le royaume des vivants. Un puits, partant du sommet du mastaba, s'enfonce dans le sol jusqu'à plus de vingt mètres de profondeur selon l'importance du dignitaire et donne sur la chambre funéraire où repose le défunt dans son sarcophage. Les mastabas sont souvent des tombes familiales et l'on y trouve donc plusieurs puits, et même parfois plusieurs caveaux dans un même puits, creusés à différentes profondeurs. Le plus célèbre de ces édifices est sans doute le mastaba el-Faraoun, sépulture royale de la IVe dynastie, dont l'aspect (en forme de sarcophage) tranchait avec la tradition de la forme pyramidale de cette période. (fr)
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