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| - En littérature, le courant de conscience ou flux de conscience est une technique d'écriture qui cherche à transmettre le point de vue cognitif d'un individu en donnant l'équivalent écrit du processus de la pensée. Le terme, initialement anglophone (stream of consciousness), a été introduit par le philosophe et psychologue William James dans l'ouvrage The Principles of Psychology (1890). Il est associé à la littérature moderniste (Virginia Woolf, James Joyce, William Faulkner et Claude Simon) où il apparaît pour la première fois sous la plume de la romancière Dorothy Richardson. Son introduction dans un contexte littéraire, dérivant de la psychologie, est attribuée à May Sinclair.[réf. nécessaire] Habituellement considéré comme une forme spécifique de monologue intérieur, il se caractérise par des sauts associatifs (et parfois dissociatifs) dans la syntaxe et la ponctuation qui peuvent rendre le texte difficile à suivre. Le courant de conscience et le monologue intérieur doivent être distingués du monologue dramatique, où le locuteur s'adresse à un public ou à une tierce personne, et qui est principalement utilisé dans la poésie ou le drame. Par exemple, les écrivains irlandais Beckett et Joyce ont tous les deux omis les points et les retours à la ligne, James Joyce ayant même supprimé les apostrophes. Dans le courant de conscience, les processus de pensée du locuteur sont le plus souvent décrits comme entendus (ou adressés à soi-même) ; il s'agit principalement d'un outil de fiction. (fr)
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