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| - Le coup de Prague est le nom donné à la prise de contrôle de la Tchécoslovaquie en février 1948 par le Parti communiste tchécoslovaque, avec le soutien de l'Union soviétique, aboutissant au remplacement de la Troisième République par un régime communiste. Du 17 au 25 février 1948 se déroule une crise politique, accentuée le 21 par la démission des ministres non-communistes du gouvernement ; deux semaines de pressions intenses des communistes et des Soviétiques conduisent le président de la République tchécoslovaque, Edvard Beneš, à céder le pouvoir aux staliniens et à leurs dirigeants, Klement Gottwald et Rudolf Slánský. Le régime communiste est resté en place en Tchécoslovaquie jusqu'au 24 novembre 1989, date de la démission en bloc du Comité central et du Bureau politique. L'importance du coup de Prague dépasse les frontières de la Tchécoslovaquie. La prise du pouvoir par les communistes dans un pays qui était apparu dans l'entre-deux-guerres comme un bastion de la démocratie en Europe centrale, sans intervention directe de l'Armée rouge, alarma les dirigeants et une part importante des opinions publiques des pays occidentaux. Elle accéléra le regroupement des pays européens non-communistes au sein de l'OTAN ainsi que la réalisation du plan Marshall, marquant une étape importante dans la genèse de la guerre froide. Les historiens tchèques parlent en tchèque de « Février 1948 ». Pendant la période socialiste, le terme Vítězný únor (« Février victorieux ») était le terme officiellement employé pour décrire ces événements. (fr)
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