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| - Le catholicisme social est un courant de pensée qui a été à l'origine de très nombreuses créations. Sa naissance en France est traditionnellement liée à la fondation en 1871 des « Cercles catholiques d’ouvriers » et de « l’Union des œuvres ouvrières catholiques » par Albert de Mun et Maurice Maignen. L’expression « catholicisme social » est adoptée plus tardivement, aux environs de 1890 et elle recouvre depuis des réalités très diverses. On peut cependant adopter la définition donnée aux Semaines sociales de France de 1919 à Metz, par Eugène Duthoit : c'est un mouvement qui tend « à diriger toutes les initiatives privées, à orienter les lois, les institutions, les mœurs, les revendications civiques vers une réforme fondamentale de la société moderne d’après les principes chrétiens ». Tout ce qui s'est greffé sur ce courant de pensée ne peut être recensé et trop nombreux sont ceux qu'on peut qualifier de « catholiques sociaux », mais les étapes de son histoire au cours du XIXe siècle et du XXe siècle révèlent une évolution dans les approches et une grande fécondité dans les réalisations. Son existence est antérieure à 1871 : un « premier » catholicisme social a existé dès le début du XIXe siècle sans toutefois en avoir encore le nom ni former un mouvement unitaire. Il naît progressivement après une lente et double prise de conscience de la part des catholiques : celle de la question sociale que l’industrialisation du pays va rendre de plus en plus aigüe et dramatique et celle, que le progrès, la rénovation et l’amélioration de l’humanité sont non seulement une réalité historique mais qu’ils ont leur source dans le christianisme. Ce courant d’idées, contemporain et rival du socialisme, culmine en 1848 avant de marquer le pas sous le Second Empire. Réapparu après 1871, il prend de l'ampleur et prépare en quelque sorte la « doctrine sociale de l'Église » dont l'encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII publiée en 1891 est l’acte fondateur. Son développement se poursuit et prend des formes très variées dans la première moitié du XXe siècle avant que les nouvelles donnes du lendemain de la Seconde Guerre mondiale ne posent la question de sa place et de son avenir dans une société de plus en plus sécularisée et dans un monde où de nouvelles problématiques sont apparues. (fr)
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