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| - La langue internationale auxiliaire est considérée dans un rapport de la Société des Nations comme « la plus facile des langues ». La facilité est une combinaison de : simplicité (petit nombre d'éléments à apprendre), régularité (pas d'exceptions), clarté (ou précision) et stabilité des bases de la langue. Le vocabulaire de l'espéranto combine efficacement ces facteurs, par l'internationalité de ses radicaux souvent déjà connus et par son système logique et très productif de composition et de dérivation des mots, avec des affixes réguliers invariables. Les radicaux sont le plus souvent communs à des langues de communication internationales parmi lesquelles notamment le latin, le français, l'anglais, l'allemand, l'italien, le grec ancien ainsi qu'à de nombreuses autres langues. Le nombre de mots radicaux est faible : environ 900 lors de la parution du premier livre (1887), 1800 lors du premier congrès universel (1905), 17 000 environ en 2020 du fait notamment de l'intégration d'un vocabulaire scientifique et technique internationalisé plus spécialisé. Mais, « l'admirable système d'affixes mis au point par Zamenhof rend possible l'extraordinaire économie de mots, caractéristique essentielle de l'espéranto [...] et constitue l'une des supériorités les plus éclatantes de la langue ». Le linguiste André Martinet observe dans l'espéranto l'indépendance et l'invariabilité des monèmes ou morphèmes qui peuvent être soit des morphèmes grammaticaux dits grammémes qui sont analysés dans les grammaires (pronoms, article, prépositions, conjonctions, finales grammaticales, numéraux, affixes), soit des morphèmes lexicaux dits lexèmes (par exemple parol), qui apparaissent davantage dans les lexiques. Après une présentation générale du vocabulaire seront étudiés les grammèmes au sens large, y compris les affixes, qui multiplient le vocabulaire disponible à partir d'un faible nombre de radicaux et qui sont à la base du maniement de la langue puis les lexèmes. (fr)
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