. . . . . . . "Ubikvitetsl\u00E4ran"@sv . . . . . . . "154509550"^^ . "Ubiquitarians"@en . . . . . . "L\u2019ubiquisme, du latin ubique qui signifie \u00AB partout \u00BB, est le nom donn\u00E9 au XVIe si\u00E8cle \u00E0 une doctrine luth\u00E9rienne selon laquelle la pr\u00E9sence r\u00E9elle du corps et du sang du Christ dans l'Eucharistie s'explique par l'omnipr\u00E9sence divine, communiqu\u00E9e \u00E0 la nature humaine de J\u00E9sus-Christ. Les partisans de cette doctrine sont appel\u00E9s Ubiquistes ou Ubiquitaires. Cette doctrine fut fix\u00E9e par Luther d\u00E8s 1527-1528, lors de sa pol\u00E9mique contre les partisans d'\u0152colampade (de B\u00E2le) et de Zwingli (de Zurich) qui niaient la pr\u00E9sence r\u00E9elle dans l'Eucharistie (appel\u00E9s Sacramentaires). Son trait\u00E9 De la C\u00E8ne du Christ (\u0152uvres, Labor et Fides, Gen\u00E8ve, 1964, t. VI) s'en prend violemment au litt\u00E9ralisme des R\u00E9formateurs suisses : dire que le Christ, mont\u00E9 au ciel \u00AB \u00E0 la droite du P\u00E8re \u00BB, ne peut \u00EAtre aussi dans le pain et le vin sur l'autel, c'est oublier qu'il est Dieu et que l'ubiquit\u00E9 est l'une des propri\u00E9t\u00E9s de la nature divine. Cette doctrine rejoint certaines th\u00E8ses de l'\u00C9glise catholique romaine du XVe si\u00E8cle. Le cardinal Nicolas de Cues consid\u00E8re en effet, d\u00E8s la Docte ignorance de 1440 (l. III, chap. 7), que le Christ a fait mourir la mort, de sorte que tout homme ressuscite par le Christ, mais pas forc\u00E9ment comme lui (l. III, chap. 8, n. 228). La Croix a donc une influence r\u00E9elle sur les propri\u00E9t\u00E9s de l'humanit\u00E9 et de la divinit\u00E9 : par la Croix, l'humanit\u00E9 passe par le feu purificateur de la mort pour acc\u00E9der \u00E0 l'immortalit\u00E9, l'\u00E9ternit\u00E9 et l'ubiquit\u00E9, et la divinit\u00E9 descend dans les souffrances les plus cruelles. Ces th\u00E8ses \u00AB protestantes \u00BB ont \u00E9t\u00E9 d'autant plus implacablement d\u00E9nonc\u00E9es comme h\u00E9r\u00E9tiques au XVIe si\u00E8cle, qu'on n'a pas fait l'effort d'en chercher les sources dans la tradition catholique. En 1583, Martin Chemnitz \u00E9teignit quelque peu la controverse entre protestants luth\u00E9riens et r\u00E9form\u00E9s suisses en \u00E9laborant un ubiquisme plus att\u00E9nu\u00E9. En 1616, cette doctrine r\u00E9apparut encore sous le nom de k\u00E9notisme et de crypticisme. Mais l'\u00E9volution des esprits dans le sens d'une plus grande tol\u00E9rance a conduit les luth\u00E9riens \u00E0 ne plus vouloir imposer ce point de doctrine aux R\u00E9form\u00E9s suisses. Le paradoxe est qu'aujourd'hui cette doctrine, aussi profonde que discutable, para\u00EEt catholique aux yeux de beaucoup de protestants, et protestante aux yeux de nombreux catholiques. \n* Portail du protestantisme"@fr . . . . . . . . . . . . "3932442"^^ . "Ubiquisme"@fr . . . . "L\u2019ubiquisme, du latin ubique qui signifie \u00AB partout \u00BB, est le nom donn\u00E9 au XVIe si\u00E8cle \u00E0 une doctrine luth\u00E9rienne selon laquelle la pr\u00E9sence r\u00E9elle du corps et du sang du Christ dans l'Eucharistie s'explique par l'omnipr\u00E9sence divine, communiqu\u00E9e \u00E0 la nature humaine de J\u00E9sus-Christ. Les partisans de cette doctrine sont appel\u00E9s Ubiquistes ou Ubiquitaires. Ces th\u00E8ses \u00AB protestantes \u00BB ont \u00E9t\u00E9 d'autant plus implacablement d\u00E9nonc\u00E9es comme h\u00E9r\u00E9tiques au XVIe si\u00E8cle, qu'on n'a pas fait l'effort d'en chercher les sources dans la tradition catholique. \n* Portail du protestantisme"@fr . . . "2581"^^ .