. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "117499"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "Sacralisation"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . "180682561"^^ . . . . . . . . "22510"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "Le mot \u00AB sacr\u00E9 \u00BB vient des mots latins \u00AB sacer \u00BB, \u00AB sacra \u00BB, \u00AB sacrum \u00BB, qui proviennent eux-m\u00EAmes du verbe sancio, signifiant \u00AB rendre inviolable \u00BB. On d\u00E9signe par cons\u00E9quent sous le nom sacralisation le fait de survaloriser une personne, un objet, un ph\u00E9nom\u00E8ne ou une id\u00E9e au point de ressentir leur remise en question comme un interdit ou tabou. \n* La sacralisation peut \u00EAtre interpr\u00E9t\u00E9e positivement, comme synonyme de sanctification, associ\u00E9e \u00E0 l'id\u00E9e d'une divinit\u00E9 ou d'un bien supr\u00EAme et par cons\u00E9quent \u00EAtre interpr\u00E9t\u00E9e comme le contraire de la diabolisation. \n* \u00C0 l'inverse, et d'un point de vue moderniste, la sacralisation peut \u00EAtre assimil\u00E9e \u00E0 l'idol\u00E2trie, au f\u00E9tichisme, \u00E0 la magie et \u00E0 la religion ; consid\u00E9r\u00E9e par cons\u00E9quent comme relevant de postures \u00AB archa\u00EFques \u00BB, \u00AB irrationnelles \u00BB ou \u00AB conservatrices \u00BB, au sens p\u00E9joratif de ces termes. Le mot \u00AB sacr\u00E9 \u00BB est issu du vocabulaire de la religion, on oppose alors le sacr\u00E9 au profane et la sacralisation \u00E0 la profanation. Mais ce terme est parfois utilis\u00E9 hors de tout contexte religieux (le contraire de sacralisation est \u00AB s\u00E9cularisation \u00BB). L'article 17 de la D\u00E9claration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, par exemple, stipule que \u00AB la propri\u00E9t\u00E9 est un droit inviolable et sacr\u00E9 \u00BB. Dans les pratiques officielles, toutefois, le mot est le plus souvent remplac\u00E9 par d'autres (l'article 2 de la D\u00E9claration, par exemple, invoque des droits \u00AB imprescriptibles \u00BB). M\u00EAme lorsque le mot \u00AB sacr\u00E9 \u00BB n'est pas utilis\u00E9, l'id\u00E9e \u00E0 laquelle il renvoie est pr\u00E9sente dans bon nombre de situations contemporaines, notamment l'organisation du travail. Ainsi, par exemple, le mot \u00AB hi\u00E9rarchie \u00BB d\u00E9rive-t-il du grec ancien hieros, qui signifie \u00AB sacr\u00E9 \u00BB. Le terme \u00AB sacr\u00E9 \u00BB est en revanche couramment utilis\u00E9 comme m\u00E9taphore, lorsqu'il est collectivement et implicitement admis que l'autorit\u00E9 d'une id\u00E9e ou d'une personne ne sont pas \u00E0 remettre en question (on d\u00E9signe par exemple certains acteurs de cin\u00E9ma de \u00AB monstres sacr\u00E9s \u00BB) ou que la r\u00E9alit\u00E9 d'un ph\u00E9nom\u00E8ne est d\u00E9clar\u00E9e irr\u00E9futable, donc indiscutable (on parle par exemple de sacralisation de l'enfance ou de sacralisation de la victime). Tandis que la sociologie s'attache \u00E0 valider ou invalider la pertinence d'une permanence du sacr\u00E9 dans les soci\u00E9t\u00E9s contemporaines consid\u00E9r\u00E9es comme la\u00EFcis\u00E9es (c'est-\u00E0-dire o\u00F9 l'influence des religions est sinon ni\u00E9e du moins relativis\u00E9e), la psychologie s'int\u00E9resse au processus de sacralisation : dans quelle mesure celui qui sacralise est-il conscient qu'il sacralise et quel sens donne-t-il alors \u00E0 son attitude ?"@fr . . . . . . . . "Le mot \u00AB sacr\u00E9 \u00BB vient des mots latins \u00AB sacer \u00BB, \u00AB sacra \u00BB, \u00AB sacrum \u00BB, qui proviennent eux-m\u00EAmes du verbe sancio, signifiant \u00AB rendre inviolable \u00BB. On d\u00E9signe par cons\u00E9quent sous le nom sacralisation le fait de survaloriser une personne, un objet, un ph\u00E9nom\u00E8ne ou une id\u00E9e au point de ressentir leur remise en question comme un interdit ou tabou."@fr .