. . . "Paradoxe de l'\u00E2ne de Buridan"@fr . . . . . . "Asno de Burid\u00E1n"@es . . "\u0411\u0443\u0440\u0438\u0434\u0430\u043D\u043E\u0432 \u043E\u0441\u0451\u043B"@ru . . . . . . . . . . . "Buridan's ass"@en . . . . . . . . "\u30D3\u30E5\u30EA\u30C0\u30F3\u306E\u30ED\u30D0"@ja . . . . "Le paradoxe de l\u2019\u00E2ne de Buridan est une parabole selon laquelle un \u00E2ne mourrait de faim entre deux picotins d'avoine plac\u00E9s \u00E0 \u00E9gale distance de lui (ou entre un seau contenant de l'avoine et un seau contenant de l'eau), faute de pouvoir choisir. On ne peut, \u00E0 proprement parler, faire de ce cas de figure un paradoxe logique ; Il s'agit plut\u00F4t d'un cas d'\u00E9cole de dilemme pouss\u00E9 \u00E0 l'absurde. Le paradoxe de l\u2019\u00E2ne de Buridan n'appara\u00EEt dans aucune des \u0153uvres connues de Jean Buridan, bien qu'il soit tout \u00E0 fait coh\u00E9rent avec la th\u00E9orie buridanienne de la libert\u00E9 et de l'animal. En revanche, cette th\u00E9matique appara\u00EEt dans Du ciel (295b32), Aristote se demandait comment un homme qui doit choisir entre l'eau et la nourriture choisit entre elles. Buridan ne discute pas du probl\u00E8me particulier mais son apport est qu\u2019il plaida pour un d\u00E9terminisme moral o\u00F9, sauf pour l\u2019ignorance ou l\u2019embarras, un humain qui fait face \u00E0 des comportements possibles doit toujours choisir le plus grand bien. Buridan consid\u00E8re que la volont\u00E9 peut retarder le choix pour d\u00E9terminer plus compl\u00E8tement les r\u00E9sultats possibles de l\u2019option. Des pr\u00E9sentateurs ult\u00E9rieurs ont satiris\u00E9 cette vue en un \u00E2ne assoiff\u00E9 et affam\u00E9, positionn\u00E9 \u00E0 \u00E9gale distance entre un seau d'eau et un seau d'avoine. L\u2019\u00E2ne meurt de faim et de soif alors qu\u2019il h\u00E9site entre ses deux d\u00E9sirs. L'argument est tr\u00E8s proche de celui d'Aristote perplexe au sujet de ce qui arriverait en cas de tension excessive d'une corde parfaitement homog\u00E8ne et \u00AB ne sachant donc pas \u00BB en quel point se rompre. Il semble que Spinoza soit le premier \u00E0 parler de l'\u00AB \u00E2nesse de Buridan \u00BB (\u00AB Buridani asina \u00BB). Dans la scolie de la proposition 49 de la deuxi\u00E8me partie de l'\u00C9thique, Spinoza r\u00E9pond \u00E0 une objection possible contre son propre syst\u00E8me : \u00AB On peut [...] objecter que, si l'homme n'op\u00E8re pas par la libert\u00E9 de la volont\u00E9, qu'arrivera-t-il donc s'il est en \u00E9quilibre, comme l'\u00E2nesse de Buridan ? Mourra-t-il de faim et de soif ? Que si je l'accorde, j'aurai l'air de concevoir une \u00E2nesse, ou une statue d'homme, non un homme ; et si je le nie, c'est donc qu'il se d\u00E9terminera lui-m\u00EAme, et par cons\u00E9quent c'est qu'il a la facult\u00E9 d'aller, et de faire tout ce qu'il veut. [...] J'accorde tout \u00E0 fait qu'un homme plac\u00E9 dans un tel \u00E9quilibre (j'entends, qui ne per\u00E7oit rien d'autre que la soif et la faim, tel aliment et telle boisson \u00E0 \u00E9gale distance de lui) mourra de faim et de soif. S'ils me demandent s'il ne faut pas tenir un tel homme pour un \u00E2ne plut\u00F4t que pour un homme ? je dis que je ne sais pas, pas plus que je ne sais \u00E0 combien estimer celui qui se pend, et \u00E0 combien les enfants, les sots, les d\u00E9ments, etc. \u00BB (tr. fr. Bernard Pautrat, p. 191 et 195.) Spinoza proc\u00E8de \u00E0 une g\u00E9n\u00E9ralisation que Buridan aurait refus\u00E9e. Selon Buridan, en effet, l'\u00E2ne mourrait de faim et de soif, mais un homme plac\u00E9 dans la m\u00EAme situation serait capable de choisir arbitrairement : c'est la \u00AB libert\u00E9 d'indiff\u00E9rence \u00BB. Spinoza, en revanche, estime que sur ce point il n'y a pas de diff\u00E9rence entre l'homme et l'animal : m\u00EAme l'homme mourrait de faim et de soif. R\u00E9solution du paradoxe :Dans ce cas particulier, la m\u00E9decine nous apprend que la soif est un plus grand danger que la faim : il est possible de tenir trois semaines, un mois sans manger; mais pas plus de deux \u00E0 trois jours sans boire. L'\u00E2ne a donc int\u00E9r\u00EAt \u00E0 se d\u00E9salt\u00E9rer en premier.Mais en consid\u00E9rant ces deux besoins vitaux dans l'abstrait, en tant que n\u00E9cessit\u00E9s de valeur \u00E9gale, il n'y a pas de r\u00E9solution logique au probl\u00E8me. L\u2019\u00E2ne doit faire un choix arbitraire. Ainsi en d\u00E9bloquant sa soif ou sa faim, il pourra d\u00E9bloquer son autre probl\u00E8me. Il faut donc ajouter au choix logique un choix soit al\u00E9atoire soit avec une r\u00E8gle absurde (je commence par la droite ou je choisis de manger plut\u00F4t que boire car M est avant S). On retrouve ce type de solution dans certains algorithmes informatiques de tri. Le programme (l\u2019\u00E2ne) doit ordonner deux nombres identiques, il choisira d'utiliser la position de pr\u00E9sentation hors de toute logique."@fr . . . . . . . . . . . . . "Asno de Burid\u00E1n"@an . "Buridans \u00E5sna"@sv . . . . "5127"^^ . "Asino di Buridano"@it . . . . . . . . . . "Ase de Buridan"@ca . . . . . . . . . . . . "Le paradoxe de l\u2019\u00E2ne de Buridan est une parabole selon laquelle un \u00E2ne mourrait de faim entre deux picotins d'avoine plac\u00E9s \u00E0 \u00E9gale distance de lui (ou entre un seau contenant de l'avoine et un seau contenant de l'eau), faute de pouvoir choisir. On ne peut, \u00E0 proprement parler, faire de ce cas de figure un paradoxe logique ; Il s'agit plut\u00F4t d'un cas d'\u00E9cole de dilemme pouss\u00E9 \u00E0 l'absurde. L'argument est tr\u00E8s proche de celui d'Aristote perplexe au sujet de ce qui arriverait en cas de tension excessive d'une corde parfaitement homog\u00E8ne et \u00AB ne sachant donc pas \u00BB en quel point se rompre."@fr . . . . . . . "Buridans Esel"@de . "Asno de Buridan"@pt . . "1940034"^^ . . . . . . "189530845"^^ . . . . .