. . . . . . . . . . . "43843"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "De consideratione quintae essentiae rerum omnium est un ouvrage d\u2019alchimie m\u00E9dicale \u00E9crit en latin dans les ann\u00E9es 1351-1352 par le franciscain Jean de Roquetaillade (Joannes de Rupescissa). Il mentionne l'ann\u00E9e 1348 (Lib. II, cap. XIX), donc le texte est post\u00E9rieur \u00E0 cette date. Il mentionne \u00E9galement ses emprisonnements, qui ont commenc\u00E9 en 1344. Cet \u00E9crit, connu par plus de 200 manuscrits des XIVe\u2009\u2013\u2009XVIe si\u00E8cles, fut traduit dans pas moins de sept langues dont le fran\u00E7ais (publi\u00E9 en 1549 par Antoine du Moulin). Le texte fut repris dans De secretis naturae faussement attribu\u00E9 \u00E0 Raymond Lulle, si bien que les doctrines de Roquetaillade se diffus\u00E8rent aussi sous le nom de Lulle. Dans ses recherches alchimiques commenc\u00E9es \u00E0 l'universit\u00E9 de Toulouse, le mystique visionnaire, Jean de Roquetaillade, ne cherche pas le perfectionnement des m\u00E9taux afin de les transmuter en or mais \u00E0 produire une substance qu\u2019il appelle la \u00AB quinte essence \u00BB (la \u00AB cinqui\u00E8me essence \u00BB) qui soit capable de conserver le corps en bonne sant\u00E9 et de gu\u00E9rir des maladies. Il fait subir une \u00AB torsion proph\u00E9tique, eschatologique \u00BB \u00E0 l\u2019art alchimique, en lui d\u00E9finissant un nouvel objet : \u00AB la qu\u00EAte de la sant\u00E9 \u00E9ternelle, la qu\u00EAte du salut et la r\u00E9novation du monde, sur fond apocalyptique \u00BB (Antoine Calvet). Avec R. P. Multhauf et Robert Halleux, on peut cr\u00E9diter Jean de Roquetaillade d\u2019avoir inaugur\u00E9 une nouvelle discipline d\u2019\u00AB (al)chimie m\u00E9dicale \u00BB, un genre de la litt\u00E9rature alchimique moderne consacr\u00E9 \u00E0 la sant\u00E9 humaine, qui sera poursuivit par les apothicaires alchimistes du XVIe si\u00E8cle, pour aboutir aux si\u00E8cles suivants \u00E0 la pharmacologie moderne (Leah De Vun). La Quinte essence type est une substance obtenue en deux \u00E9tapes : 1) des distillations successives du vin, donnant une eau ardente (ou eau-de-vie) rectifi\u00E9e 2) suivies d\u2019une \u00AB distillation circulaire \u00BB afin de la \u00AB s\u00E9parer de la corruption des quatre \u00E9l\u00E9ments \u00BB. Cette substance non \u00AB sujette \u00E0 la corruption des quatre \u00E9l\u00E9ments \u00BB, une fois absorb\u00E9e, renforce la \u00AB racine de vie \u00BB, le \u00AB principe de vie \u00BB qui est en nous et \u00AB nourrit la vertu de la vie \u00BB. L'arri\u00E8re plan de cette th\u00E9orie de la quintessence remonte \u00E0 l'\u00E9lixir de longue vie de Roger Bacon (1214-1294) et d'Arnaud de Villeneuve (1240-1311). Par contre l'assimilation de cet \u00E9lixir \u00E0 l'eau-de-vie (rectifi\u00E9e au vaisseau circulatoire) et au cinqui\u00E8me \u00E9l\u00E9ment d'Aristote para\u00EEt \u00EAtre une id\u00E9e personnelle de Roquetaillade. Une fois l'assimilation faite entre la Quinte essence tir\u00E9e de l'eau ardente et le Ciel, Roquetaillade la syst\u00E9matise \u00E0 toutes les substances tir\u00E9es par des proc\u00E9dures alchimiques de la materia medica. Il donne les recettes pour s\u00E9parer dans les min\u00E9raux et les plantes m\u00E9dicinales la partie c\u00E9leste, active, qui magnifie leurs vertus m\u00E9dicinales. En tirant la Quinte essence d\u2019une plante m\u00E9dicinale, il peut disposer d\u2019un rem\u00E8de exaltant ses propri\u00E9t\u00E9s m\u00E9dicinales au point qu\u2019\u00AB elle sera cent fois meilleure, par le moyen de la Quinte essence \u00BB r\u00E9p\u00E8te-il. En associant au Ciel ces distillats, Jean de Roquetaillade leur donne un statut prestigieux, qui va retenir l\u2019attention des apothicaires et m\u00E9decins de la Renaissance. \u00C0 la suite de Hieronymus Brunschwig, Philipp Ulstad, Paracelse et Andreas Libavius, ces nouveaux (al)chimistes m\u00E9dicaux, tous influenc\u00E9s par la th\u00E9orie de la quintessence de Roquetaillade, vont distiller syst\u00E9matiquement toutes les mati\u00E8res m\u00E9dicales et tirer de leurs pratiques un savoir qui d\u00E9bouchera sur la pharmacologie chimique et la chimie moderne."@fr . . . . . . "De consideratione quintae essentiae rerum omnium est un ouvrage d\u2019alchimie m\u00E9dicale \u00E9crit en latin dans les ann\u00E9es 1351-1352 par le franciscain Jean de Roquetaillade (Joannes de Rupescissa). Il mentionne l'ann\u00E9e 1348 (Lib. II, cap. XIX), donc le texte est post\u00E9rieur \u00E0 cette date. Il mentionne \u00E9galement ses emprisonnements, qui ont commenc\u00E9 en 1344. Cet \u00E9crit, connu par plus de 200 manuscrits des XIVe\u2009\u2013\u2009XVIe si\u00E8cles, fut traduit dans pas moins de sept langues dont le fran\u00E7ais (publi\u00E9 en 1549 par Antoine du Moulin). Le texte fut repris dans De secretis naturae faussement attribu\u00E9 \u00E0 Raymond Lulle, si bien que les doctrines de Roquetaillade se diffus\u00E8rent aussi sous le nom de Lulle."@fr . . . "De consideratione quintae essentiae"@fr . . . . . . . "12729132"^^ . . . . . . . . . . . . . "186838184"^^ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .