. . . . . . . . . . . . . . "5797492"^^ . . . . "David Derodon"@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "6001"^^ . . "David de Rodon ou Derodon, n\u00E9 vers 1600 \u00E0 Die et mort en 1664 \u00E0 Gen\u00E8ve, est un th\u00E9ologien calviniste et philosophe fran\u00E7ais. Derodon eut, de son vivant, la r\u00E9putation d\u2019un dialecticien consomm\u00E9, et l\u2019on rapporte, \u00E0 ce sujet, qu\u2019un jour le pr\u00E9sident d\u2019une th\u00E8se, dans une acad\u00E9mie de province, interpel\u00E9 par lui sans le connaitre, s\u2019\u00E9cria : \u00AB Tu es diabolus aut Derodon. \u00BB Sa connaissance de la philosophie \u00E9tait \u00E0 la fois vaste et profonde. Il a enseign\u00E9 la philosophie \u00E0 Orange, \u00E0 N\u00EEmes et \u00E0 Gen\u00E8ve. Inclinant vers les doctrines de Gassendi plut\u00F4t que de ceux du cart\u00E9sianisme, il eut des discussions fr\u00E9quentes avec les disciples de Descartes, avec qui il entretenait une correspondance \u00E9troite ainsi qu\u2019avec de nombreux savants de son temps, dont Galil\u00E9e."@fr . . . . . "David de Rodon ou Derodon, n\u00E9 vers 1600 \u00E0 Die et mort en 1664 \u00E0 Gen\u00E8ve, est un th\u00E9ologien calviniste et philosophe fran\u00E7ais. Derodon eut, de son vivant, la r\u00E9putation d\u2019un dialecticien consomm\u00E9, et l\u2019on rapporte, \u00E0 ce sujet, qu\u2019un jour le pr\u00E9sident d\u2019une th\u00E8se, dans une acad\u00E9mie de province, interpel\u00E9 par lui sans le connaitre, s\u2019\u00E9cria : \u00AB Tu es diabolus aut Derodon. \u00BB Sa connaissance de la philosophie \u00E9tait \u00E0 la fois vaste et profonde. Il a enseign\u00E9 la philosophie \u00E0 Orange, \u00E0 N\u00EEmes et \u00E0 Gen\u00E8ve. Inclinant vers les doctrines de Gassendi plut\u00F4t que de ceux du cart\u00E9sianisme, il eut des discussions fr\u00E9quentes avec les disciples de Descartes, avec qui il entretenait une correspondance \u00E9troite ainsi qu\u2019avec de nombreux savants de son temps, dont Galil\u00E9e. Ses \u00E9crits montrent qu\u2019il tenait pour vrais les principes g\u00E9n\u00E9raux d\u2019Aristote, dont il faisait les fondements de ses conf\u00E9rences publiques sur la philosophie. On trouve la mati\u00E8re et la forme, les diff\u00E9rents principes de causalit\u00E9, la division de l\u2019\u00E2me dans le v\u00E9g\u00E9tal, le sensible et le rationnel dans les sp\u00E9culations des Derodon. L\u2019argumentation faisait cependant son plus grand plaisir. Son accord avec n\u2019importe quel syst\u00E8me n\u2019\u00E9tait que conditionnel et formel car il opposait toujours d\u2019innombrables objections \u00E0 tout ce \u00E0 quoi il paraissait acquiescer, d\u2019o\u00F9 son d\u00E9saccord avec les difficult\u00E9s d\u2019Aristote, sa tentative de r\u00E9futation du terme universel, et les contrastes qu\u2019il a institu\u00E9s entre l\u2019ensemble du syst\u00E8me du Stagirite et les opinions philosophiques de Platon, D\u00E9mocrite, \u00C9picure et nombre d\u2019autres personnalit\u00E9s distingu\u00E9es de l\u2019Antiquit\u00E9. Derodon prenait grand plaisir aux discussions sur la nature du genre et de l\u2019esp\u00E8ce, et sur ces questions curieuses et d\u00E9routantes auxquelles on donne le nom de Croix des logiciens. Les \u00E9l\u00E9ments suivants sont quelques-uns des points discutables. \u00AB Le terme de genre ne peut \u00EAtre d\u00E9fini, pour la d\u00E9finition doit n\u00E9cessairement impliquer la chose \u00E0 d\u00E9finir. Le genre est individuel, car il est num\u00E9riquement unique. Le genre est une esp\u00E8ce, mais l\u2019esp\u00E8ce n\u2019est pas un genre ; par cons\u00E9quent, l\u2019esp\u00E8ce est plus g\u00E9n\u00E9rale que le genre. \u00BB Derodon s\u2019est lanc\u00E9 dans de longues discussions sur la nature de l\u2019\u00EAtre, et la r\u00E9gion particuli\u00E8re de la raison. Le style de ses \u00E9crits est \u00E0 la fois d\u00E9sordonn\u00E9 et obscur. Au cours de ses dissertations sur ces points, l\u2019auteur se montre ind\u00E9fectiblement attach\u00E9 \u00E0 la vieille maxime qu\u2019il consid\u00E8re comme un principe fondamental dans tous les syst\u00E8mes rationnels de la philosophie sp\u00E9culative selon laquelle \u00AB il n\u2019y a rien dans l\u2019entendement qui n\u2019ait pas \u00E9t\u00E9 d\u2019abord dans les sens \u00BB. La m\u00E9taphysique de Derodon \u00E9tait pourtant de nature scolastique et elle pr\u00E9sente une curieuse somme des sp\u00E9culations des philosophes arabes, des premiers th\u00E9ologiens scolastiques et de quelques \u00E9crivains dominicains espagnols. On lui doit un nombre consid\u00E9rable d\u2019ouvrages contre les doctrines de l\u2019\u00C9glise catholique romaine, qui ont connu une large diffusion et ont \u00E9t\u00E9 traduits en plusieurs langues \u00E9trang\u00E8res. Parmi ceux-ci, on compte Quatre raisons pour lesquelles on doit quitter la R.P.R. (Paris, 1631) ; Quatre raisons qui traitent de l\u2019eucharistie, du purgatoire, du p\u00E9ch\u00E9 originel et de la pr\u00E9destination (1662) et Le Tombeau de la Messe (Gen\u00E8ve, 1654). Ce dernier ouvrage fut brul\u00E9 par la main du bourreau le 6 mars 1663 et le fit bannir du royaume, ainsi que le libraire, condamn\u00E9 \u00E0 une amende de 1 000 livres, la perte de sa licence et un exil de dix ans. Il est \u00E9galement l\u2019auteur de plusieurs ouvrages sur des sujets philosophiques, et contre les ath\u00E9es, parmi lesquels on peut citer : Dispute de la Messe, La Lumi\u00E8re de la raison oppos\u00E9e aux t\u00E9n\u00E8bres de l\u2019impi\u00E9t\u00E9, De Existentia Dei, Logica Restituta. Ses \u0153uvres compl\u00E8tes ont \u00E9t\u00E9 recueillies en deux volumes, et publi\u00E9es peu apr\u00E8s sa mort (Derodonis Opera Omnia, Gen\u00E8ve, 1664 et 1669, 2 vol. Le premier volume contient ses \u00E9crits philosophiques, et la seconde ses \u00E9crits th\u00E9ologiques). Derodon est mort en exil \u00E0 Gen\u00E8ve o\u00F9 il s\u2019\u00E9tait retir\u00E9 en 1664 \u00E0 la suite de la condamnation du Tombeau de la Messe."@fr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . "186562584"^^ . . . . . . . . . . .