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| - Le Trailblazer ou Trailblazer Project était un programme d'écoute électronique lancé à la fin des années 1990 par la National Security Agency (NSA) dans le but de mettre au point un système d'analyse des flux de données transitant par les réseaux, tel Internet. Son but premier était de suivre les organisations et les personnes qui avaient recours à des méthodes de communications courantes, tels le courriel et le téléphone mobile. Il a été annulé au début des années 2010 pour des motifs administratifs et en raison d'une opposition plus explicite de la Maison-Blanche. J. Kirk Wiebe, William Binney et Ed Loomis, salariés de la NSA, ainsi que Diane Roark, salariée du parti républicain auprès de l'United States House Permanent Select Committee on Intelligence, ont déposé plainte auprès du Defense Department Inspector General (IG) à propos des gaspillages de fonds, des fraudes et des abus du programme, en signalant qu'un prototype fonctionnel était déjà utilisé. L'IG a accepté la plainte et une enquête a été lancée, s'arrêtant à la mi-2005 lorsque les conclusions furent publiées. L'essentiel en est resté secret, puisque le rapport public a été largement expurgé (90 % du texte étant masqué), alors que le rapport original est hautement classifié, ce qui interdit sa consultation par la grande majorité de la population. Plus tard, des agents armés du Federal Bureau of Investigation (FBI) ont investi les résidences des plaignants. Le gouvernement fédéral américain a menacé de tous les poursuivre, mais il a seulement porté des accusations contre un cadre senior de la NSA, Thomas Drake, qui avait rapporté en interne les problèmes et avait aussi échangé avec un journaliste. Drake a été accusé plus tard d'avoir violé des clauses de l'Espionage Act of 1917 ; ses défenseurs ont répliqué qu'il s'agissait de représailles. Les accusations ont été abandonnées en contrepartie d'un aveu de culpabilité pour abus d'utilisation des systèmes informatiques de la NSA, crime défini par la Computer Fraud and Abuse Act ; la conseillère légale de Drake, Jesselyn Radack, a qualifié les agissements de son client d'« acte de désobéissance civile ». (fr)
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